«Manmoutech ou Beautés cachées» de Nouri Bouzid… du salafisme à la sauce guimauve Bouzidienne !

Recette d’un film de Nouri Bouzid… prenez quelques jeunes femmes, jolies si possible, énervez les un peu, faites les chanter en travaillant, se tirer les cheveux… saupoudrez de quelques fleurs de khochkhach ou de farine, tenez les au chaud, rincez les, lavez leurs chevelures en veillant à faire dégouliner un peu d’eau sur leurs corsages puis essuyez leurs poitrines et leurs jambes avec sensualité, de préférence avec un torchon…La recette a fait ses preuves, pourquoi en changer ? Nouri Bouzid nous la sert cette fois à la sauce révolution.

Zeineb et Aïcha sont deux amies très proches qui travaillent dans le même salon de thé au Lac. Le 14 janvier, elles ont manifesté et espèrent une société nouvelle. Aïcha est voilée, elle est doit élever ses deux sœurs (les parents sont décédés), Zeineb, elle, est passionnée de stylisme et veut continuer ses études. Aïcha a choisi le voile pour écarter  la tentation qui, quelques années auparavant, l’a jetée dans les bras d’un amant qui a fui lâchement face à une grossesse non désirée. Elle a du avorter… Zeineb est fiancée à un « zmigri » de Nice joué par Lotfi Abdelli.

Lotfi est un jeune « entrepreneur » gominé, à belle voiture, et prenant les autres de haut grâce à la supériorité « naturelle » que s’arroge nombre de tunisiens vivant sur l’autre rive de la méditerranée. Il fait copain-copain avec le frère de Zeineb, Hamza, incarcéré pour « islamisme » par le régime Ben Ali et rentré chez lui au soir du 14 janvier après l’incendie de sa  prison. Ce rôle d’intégriste que les années de prison n’ont en rien changé les convictions est très bien campé par Bahram Aloui.

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