baya-femme-participations-elections-2014Le taux de participation des femmes au premier tour de l’élection présidentielle a atteint 50,5% contre 47% en 2011, selon les chiffres présentés par l’organisation Gender concerns international.

Lors d’une conférence de presse, tenue mardi, l’organisation a présenté le rapport préliminaire de sa mission d’observation de l’élection présidentielle, organisée en partenariat avec la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et l’Association tunisienne pour la recherche et le développement des femmes (AFTURD).

“Nous avons observé ces élections selon une approche du genre afin de faire un état de lieu concernant la participation de la femme tunisienne à la vie politique”, a affirmé Sabra Bano, directrice de Gender concerns international.

L’organisation a essentiellement observé les bureaux de vote de Nabeul, Zaghouane, Siliana, Jendouba, Beja, Sidi Bouzid et Gafsa, mais a également été présente dans des bureaux de vote couvrant les 24 gouvernorats à travers ses partenaires locaux.

Essia Belahssen, membre de la LTDH a dans ce cadre fait savoir que “la parité et l’égalité ne sont pas instaurées”, insistant sur “l’importance de la sensibilisation, notamment des femmes rurales, pour rectifier le tir”.

Quant à Rabeb Ismaïl, représentante de l’ATFD, elle a qualifié la participation des femmes à la présidentielle “d’importante”, faisant remarquer que “les femmes rurales et analphabètes ont rencontré beaucoup d’obstacles pour voter”.

Selon elle, les difficultés rencontrées par ces deux catégories sont dues au manque d’information, la distance lointaine des bureaux de vote, l’absence d’assistance et à la non-inscription.

Présentant des chiffres du secrétariat d’Etat de la Femme, elle a affirmé que “seulement 5 mille femmes rurales des 300 mille n’ayant pas une carte d’identité nationale, ont pu s’en procurer une avant les élections”.

Gender concerns international a également présenté des recommandations pour améliorer la participation de la femme à la vie politique, à l’instar de la mise en place de nouveaux procédés pour l’enregistrement des électeurs dans les régions rurales, la multiplication des campagnes de sensibilisation, ainsi que le changement des législations pour instaurer le principe de parité au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).


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