Le nombre des jardins d’enfants illégaux recensés en 2014 s’élève à environ 420 établissements dont 170 ont été fermés alors que le reste est soumis au suivi des commissions régionales installées dans les différents gouvernorats pour inciter ces structures à régulariser leur situation. C’est ce qu’a indique, à la TAP, Neila Chaabane, secrétaire d’Etat chargée des Affaires de la femme et de la famille.

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Elle a expliqué, dans un entretien avec la TAP, qu’un jardin d’enfants illégal est un espace qui ne dispose pas de cahier des charges, rappelant qu’à l’ouverture de la nouvelle année scolaire, le secrétariat d’Etat a publié sur son site officiel la liste des établissements légaux.

Elle a fait savoir que le propriétaire d’un jardin d’enfants fermé pour non conformité aux normes en vigueur, n’hésite pas à louer un nouveau local dans un autre endroit pour échapper au contrôle, d’où, a-t-elle dit, le rôle important des parents qui doivent être vigilants et informer les autorités concernées s’ils soupçonnent l’établissement d’une activité irrégulière. “C’est un combat au quotidien”, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, Chaabane a fait savoir que l’accès aux établissements préscolaires demeure inéquitable puisque les enfants issus de familles démunies ou habitant en zone rurale ne fréquentent pas ces établissements.

Elle a indiqué que seulement 4 enfants sur dix fréquentent un jardin d’enfants contre moins de deux sur dix en milieu rural. Elle a ajouté que le nombre des jardins d’enfants légaux est de 4.005 établissements accueillant environ 180.000 enfants alors que 5.632 enfants sont inscrits dans 301 crèches légales.
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En outre, la secrétaire de l’Etat a affirmé que le service public doit jouer un rôle plus important dans la prise en charge de la petite enfance étant donné qu’environ 90pc des jardins d’enfants sont privés, précisant que “le rôle des jardins d’enfants du secteur public demeure très faible”. “Le secrétariat de l’Etat se penche actuellement sur l’examen de la possibilité d’ouvrir une section petite enfance (jardins d’enfants) au sein des structures publiques (clubs ou complexes d’enfants pour les enfants de plus de 6 ans) à travers le réaménagement d’espaces et le recyclage du cadre éducatif.

Selon elle, “des expériences pilotes ont été menées dans certaines régions et se sont avérées concluantes, ce qui démontre que l’Etat peut offrir un service de qualité à la petite enfance”. L’objectif ultime est de réduire les disparités régionales et les disparités urbaines-rurales et aussi les disparités économiques, a-t-elle fait remarquer.

“Pour ce qui est des enfants placés dans des institutions, un programme de désinstitutionalisation a commencé depuis deux années pour réintégrer ces enfants dans leurs familles ou dans des familles d’accueil en s’inspirant des expériences menées dans d’autres pays”, souligne-t-elle. Cette mesure vise à garantir le bien être et l’épanouissement des enfants surtout de ceux qui ont été éloignés de leurs familles pour des raisons économiques. Il s’agit de leur permettre de vivre avec leurs familles en accordant à celles-ci des subventions pour qu’elles puissent subvenir aux besoins de ces enfants.

Un système d’assistante maternelle?

La secrétaire d’Etat a indiqué que son département examine, en outre, la possibilité de mettre en place un système d’assistante maternelle comme en France mais sous contrôle de l’autorité publique (nourrissons jusqu’à l’âge des jardin d’enfant) avec une certification pour contrôler ce domaine qui reste encore informel et échappe à toute surveillance et aussi pour valoriser les personnes qui font ce travail, éviter les drames éventuels et contrôler la prise en charge et la qualité des prestations.

 


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