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« L’économie verte définie comme étant une activité économique basée sur la réduction des risques environnementaux et la pénurie des ressources, présente une opportunité importante pour la Tunisie qui se trouve confrontée à deux problèmes majeurs à savoir le chômage des jeunes diplômés et des modes de développement axés, jusqu’à présent, sur une exploitation excessive du capital naturel », a indiqué Samir Meddeb, expert en environnement et développement durable.

Dans une déclaration à l’agence TAP en marge d’une conférence organisée, jeudi à Tunis, sur les emplois verts dans le Moyen- Orient et l’Afrique du Nord, l’expert a souligné que l’économie verte, vient apporter une réponse à ces deux problématiques majeurs et offre la possibilité de concevoir de nouveaux métiers respectueux de l’environnement à faible consommation de matières premières et à faible impact sur l’environnement.

Il a, à cet égard, mis l’accent sur l’importance de la volonté politique et de l’élaboration de stratégies qui soient déclinées au niveau de l’ensemble des secteurs (agriculture, bâtiment, tourisme, etc), ainsi que sur le renforcement du cadre législatif, la garantie du contrôle, de l’accompagnement, de la formation et la mise en place des incitations.

Intervenant à cette occasion, Ezzedine Hdhiri, directeur général du développement durable au ministère de l’environnement et du développement durable a indiqué que dans le cadre de l’élaboration d’une feuille de route nationale pour passer à l’économie verte, une série d’études stratégiques, programmes et plans de travail ont été réalisés.

Dans ce contexte, il a cité la stratégie nationale de l’économie verte qui est actuellement en cours de réalisation et qui vise à développer de nouvelles activités économiques dans plusieurs secteurs comme l’agriculture biologique, le tourisme écologique, le transport durable, l’infrastructure durable, les bâtiments écologiques, les industries vertes, les technologies de l’information et de la communication vertes, les services verts et autres à travers le renforcement de l’efficacité énergétique, l’utilisation des énergies renouvelables, l’économie en eau, l’exploitation des eaux traitées et la gestion intégrée des déchets.

Le responsable a indiqué que des études réalisées dans le cadre de la stratégie nationale de l’économie verte ont révélé que le coût global de l’économie verte est estimé à environ 33 milliards de dinars.

« Ces investissements devront créer prés de 263 mille postes d’emploi supplémentaires à l’horizon 2030 dont 200 mille postes d’emplois permanents », a-t-il dit, faisant observer que selon les mêmes estimations les émissions de gaz à effet de serre seront réduites à environ 148 millions de tonnes CO2.

Ezzedine Hdhiri a signalé que le secteur de l’agriculture permettra de créer le plus grand nombre d’emplois permanents (environ 75 mille), suivi par le secteur de l’industrie (37 mille) et le secteur forestier (30 mille).


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