Revenons sur les à-côtés de cette projection et faisons un petit bilan de ces JCC 2012. Si vous cherchez dans la presse aujourd’hui de quoi vous faire un avis sur le festival, à part un article louangeur de nos confrères du Temps, vous ne trouverez pas grand chose…

Pourtant, il y en a eu des couacs et je ne parle pas que de la désorganisation et des problèmes techniques! ce n’est pas la première fois et pour être juste, on doit reconnaître qu’organiser les JCC en seulement 6 mois relève de l’exploit.

on doit exiger la création d’une structure permanente et indépendante du ministère de la culture pour l’organisation des JCC, comme tous les grands festivals. La démagogie de cette année a permis certainement à beaucoup de jeunes de voir les films mais les professionnels eux ont souffert des bousculades, des mauvaises conditions de projection, de l’absence de projection de presse, d’une programmation ne permettant pas de voir tous les films en compétition, d’outils de communication (catalogue et programme) pas du tout pratiques (par salle et non par jour)…

Si on veut sauver les JCC, il faut sans tarder, avoir des réponses claires sur les objectifs du CNC tunisien, éduquer aussi les jeunes au cinéma pour faire revenir le public vers les salles, non pas juste dans un but polémique, mais pour développer un esprit et un regard critique…ce qui n’a certainement pas illustré l’édition 2012.

Ce qui aura sûrement marqué de nombreux esprits, c’est certainement le fait de présenter Nouri Bouzid comme -je cite- « le meilleur réalisateur du monde arabe » devant un public international, c’est à dire devant entre autres, nos hôtes, les cinéastes, venus assister à un festival INTERNATIONAL…Puisque nous avons les meilleurs films, les meilleurs réalisateurs, les meilleurs producteurs, les meilleurs tout, à quoi nous sert dès lors de se confronter aux autres, d’aller à la rencontre des autres ? Mes voisins et voisines de fauteuil, marocains, européens, africains dans la salle étaient profondément choqués ! Va-t-on assister à la mutation des JCC en un festival tuniso-tunisien pour mieux rester entre nous ?

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