La maternité a des conséquences négatives sur la carrière professionnelle des femmes, mais n’a quasi pas d’impact sur le statut professionnel des hommes. Après la naissance d’un premier enfant, 17 % des mères passent à temps partiel, 11 % changent de poste, 7% démissionnent et 4% prennent un congé parental à temps complet, alors que 91 % des pères ne déclarent aucun changement dans leur situation professionnelle.

L’arrivée d’un deuxième enfant renforce ce clivage. La principale explication réside dans le fait que ce sont toujours les femmes qui assument l’essentiel des charges domestiques, et que cette spécialisation vers des rôles conjugaux traditionnels s’accentue au fur et à mesure que la famille s’agrandit.

Cette division des tâches persiste même lorsque la femme a la situation professionnelle la plus avantageuse dans le couple. 25% des femmes déclarent gagner au moins autant et travailler au moins le même nombre d’heures que leur conjoint et pourtant continuent d’assurer l’essentiel des tâches domestiques. Après un deuxième enfant, l’impact sur la carrière est encore plus fort. Elles sont 35 % à réduire leur temps de travail et 16 % à opter pour un congé parental à temps complet. En conséquence, pour un même niveau d’études (Bac +3) l’écart de salaire atteint 12 % entre les jeunes mères diplômées et les femmes sans enfant. On précise qu’avec ou sans enfants, presque tous les hommes travaillent à temps plein et leur salaire ne varie guère en fonction du nombre d’enfants.

Même dans l’intimité du foyer, le partage des tâches domestiques ne profite pas aux femmes. Elles passent l’aspirateur, préparent le repas du soir et font les courses près de quatre fois plus que leur compagnon. Et ce même si elles ont une situation professionnelle plus avantageuse que leur compagnon. Le combat pour la parité homme-femme n’est pas gagné.

C.B.


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