Elle est partie en voyage. En fait elle s’est carrément tapée l’incruste chez les autres. Polifema n’a peur de rien, elle n’a ni froid aux yeux ni froid aux fesses. C’est que Polifema est une gourmande. Elle a pris ses cliques et ses claques et elle est partie changer de vie. A croire que l’on rêve tous de la même chose. Cette demoiselle tout en formes et en rondeurs s’est invitée dans une quarantaine d’œuvres, histoire de multiplier les expériences.

Et c’est Michela Margherita Sarti qui est à l’origine du projet. « J’ai demandé à des artistes, dont j’aime le travail, de me donner des œuvres, et moi j’y ai ajouté mon personnage. J’ai aimé faire ses petites performances. Et j’ai aimé travailler sur différents supports avec différentes techniques. » Voilà comment on se retrouve avec une expo personnelle-collective.

Karim Kamoun, photographe, s’est prêté au jeu. « J’ai donné deux photos à Michela et le résultat me plaît. Elle a fait exactement ce que j’avais en tête ! »

« En fait, je me suis rendue compte que ça fonctionnait bien d’intégrer Polifema dans d’autres œuvres», raconte Michela.  Et effectivement, en balayant la salle des yeux, on voit bien que le style des œuvres change mais que Polifema s’adapte partout.

Florence Pescher a carrément écrit un livre : « La vie extraordinaire de Polifema », un journal qui retrace le parcours de la demoiselle. « Le travail de Michela, les incursions de Polifema dans le travail des autres m’a inspiré toute une vie. Je n’étais pas à l’aise avec l’idée de faire un tableau. Alors j’ai décidé de faire une création qui serait un mélange d’images et de mots», raconte Florence.

Une vie et un voyage en plusieurs séquences.  Polifema, la femme méditerranéenne cherche sa voie et cherche l’amour. Elle finit par rencontrer le tout à Paris.  En attendant, elle est en escale à La Marsa, galerie Efesto-Salon des artistes, jusqu’au 1er mars.

Sana Sbouai


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