“Le projet de loi sur le congé de maternité et de paternité sera examiné et probablement adopté par le conseil des ministres le 06 mars prochain “, a souligné jeudi Néziha Laabidi, ministre de la femme, de la famille, de l’enfance et des séniors.

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du département à Tunis à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme le 08 mars prochain, la ministre a indiqué que la commission nationale chargée de l’élaboration du projet de loi sur le congé de maternité et de paternité formée des différents intervenants (responsables gouvernementaux, députés et société civile) s’est réunie récemment pour discuter la dernière version de ce projet de loi.

Laabidi a signalé que l’élaboration de ce projet de loi vise à adapter la législation tunisienne aux standards internationaux notamment la convention 183 de l’organisation internationale du travail sur la protection de la maternité.

A noter que le projet de loi stipule le prolongement du congé de maternité à 14 semaines dans les secteurs public et privé contre environ 10 semaines dans le secteur public et un mois dans le secteur privé actuellement.

Il porte également sur l’attribution d’un congé de paternité de 15 jours contre deux jours seulement actuellement.

Il s’agit, en outre, de faire bénéficier la maman d’une heure de maternité pendant 12 mois dans les secteurs public et privé contre 9 mois dans le public et 6 mois dans le privé actuellement.

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Le Chef du gouvernement Youssef Chahed a annoncé, mercredi, la mise en place d’une commission spéciale chargée d’examiner la proposition relative à la prolongation du congé prénatal, de maternité et de paternité.

Présentée par la commission parlementaire de la Femme, cette proposition envisage d’accorder aux femmes un congé payé avant l’accouchement et d’autoriser l’un des parents à prendre un autre congé après la naissance de l’enfant.

Chahed, qui s’exprimait lors d’une conférence nationale tenue à Tunis à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, a ajouté que son gouvernement œuvrera à développer les prestations des crèches et des jardins d’enfants et à réorganiser l’horaire scolaire de manière à l’harmoniser avec celui des parents.

Il a, par ailleurs, ajouté qu’une réunion ministérielle sera tenue mercredi après-midi afin de prendre les mesures nécessaires visant à améliorer les conditions de la femme rurale et son accès au transport, mettant l’accent sur l’impératif de généraliser le programme de lutte contre le décrochage scolaire des filles rurales et le programme de lutte contre l’analphabétisme.

“La question de l’autonomisation de la femme demeure à la tête de nos priorités”, a-t-il assuré, déplorant, dans ce sens, le faible taux de participation de la femme à la vie active (28.6%) malgré leur taux de réussite dans l’enseignement supérieur.

Il a, à cet égard, appelé les structures gouvernementales, le secteur privé et la société civile à contribuer à la réussite du programme national de soutien à l’initiative économique féminine qui consiste à accompagner des jeunes femmes issues de toutes les régions de la Républiques dans la création de leurs projets.

Chahed a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de renforcer la culture de initiative et de l’économie sociale et solidaire chez les jeunes diplômées, notamment celles issues des régions intérieures.

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Selon Najoua Makhlouf, coordinatrice de la commission nationale de la femme ouvrière, citée par l’agence TAP, “cette convention prévoit un congé de maternité de 14 semaines dont obligatoirement six semaines avant l’accouchement”, ajoutant qu’elle garantit tous les droits de la femme enceinte avant et après l’accouchement.

Pour Mme Makhlouf, les périodes prénatale et post-partum sont une fonction sociale que la société, en général, et le gouvernement, en particulier, doivent prendre en charge, sachant qu’il existe deux poids deux mesures entre les femmes exerçant dans les secteurs public et privé; les premières bénéficient d’un congé de maternité de 8 semaines après l’accouchement, alors que les secondes n’ont droit qu’à 4 semaines de repos sans prime.

Le débat, auquel ont participé des juristes et des syndicalistes, a permis une lecture critique de la convention N°183, appelant l’Etat à assurer la protection
de la femme enceinte ou lors de la période d’allaitement, écrit en substance la même source.

Chiraz Bouzaein

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