Les 12èmes journées de l’éco-construction, économie d’énergie & innovation ont été tenues les 25 et 26 février 2020, au palais des congrès de Tunis. Cette 12ème édition a rassemblé une trentaine d’exposants. Des professionnels de l’immobilier et plusieurs experts étaient au rendez-vous.

Ayant pour objectif de promouvoir le concept de la construction et de l’aménagement écologique en Tunisie, l’événement avait pour thème principal « POURQUOI CHOISIR L’ÉCO-CONSTRUCTION ? ». Stands, ateliers et conférences ont animé ces deux journées. Les sujets abordés étaient basés sur plusieurs thématiques : Urbanisme et quartiers durables, architectures et technologies, marchés publics, matériaux et systèmes constructifs, certifications et labels, financement, efficacité énergétique…

Différents acteurs du domaine, CITET, CTMCCV, OAT, CONECT, AFH, AFI, CDC, ONM, ENAU, CETIBA ainsi que des professionnels du secteur : architectes, ingénieurs, géologues, artisans, industriels, ont pris part à cette manifestation pour répondre ensemble aux enjeux de demain.

Initiatives en faveur du développement durable

Les intervenants considèrent de plus en plus le secteur du bâtiment et de la construction comme l’un des secteurs les plus concernés par les enjeux du développement durable, le bâtiment doit assurer sa transition énergétique et réduire sa consommation d’énergie lors des différentes étapes de sa réalisation : conception, construction et utilisation. Et à ce titre les initiatives se multiplient.

C’est le cas, entre autres, de l’Agence Foncière d’Habitation (AFH) qui a présenté le projet de l’éco-quartier « Jardins de Tunis », un projet pilote intégrant les exigences du développement durable, notamment l’énergie et l’environnement et dont le lancement est prévu prochainement. Les représentants de l’AFH ont aussi parlé de la démarche de mise en place de la charte nationale ‘éco-quartier’.

Nous pouvons également mentionner l’intervention de Mme Nejia Gharbi DGA de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui a déclaré : « En tant que première institution publique labellisée RSE, la CDC appuie les projets de transition écologique. De plus, la CDC est en cours d’accréditation par le Fond Vert des Nations Unis et qui permettra de lever des Fonds pour financer des projets écologiques. »

Une variété de matériaux écologiques

Divers produits écologiques, locaux et innovants ont été présenté et mis en avant lors de ces journées, notamment, le plâtre, le béton mousseux, la brique de terre compressée, le sable, le bois et ses dérivés… Les spécialistes ont expliqué les avantages de l’utilisation de ces matériaux tant en matière d’économie d’énergie que de performance, et ont indiqué que contrairement aux idées reçues ils coûtent moins chères que les matériaux usuels.

L’ONM a aussi souligné que le patrimoine géologique tunisien est riche en matière première permettant la fabrication de matériaux de construction écologique.

Des défis à relever

Lors des discussions et débats, plusieurs intervenants et visiteurs ont évoqué les obstacles qui empêchent le développement de la construction écologique en Tunisie:

– Le vide réglementaire, il s’avère indispensable de réviser le cadre réglementaire actuel “orienté vers les matériaux de construction classique” et d’autoriser la construction en matériaux locaux sur le plan réglementaire, de capitaliser et de systématiser les techniques, de les adapter au monde contemporain et à ses exigences normatives de qualité et de sécurité.

– Problèmes psychologiques et culturels, en effet, les matériaux locaux sont mal exposés et n’interviennent que dans les constructions sociales, ils sont alors devenus synonymes de pauvretés et d’archaïsme, “Les consommateurs publics continuent d’afficher une certaine résistance anti-écologique”, regrette. Faouzi Ayadi (organisateur des journées)

– Le manque de main d’œuvre formée et qualifiée, pour s’adapter aux besoins du nouveau marché.

Hela AMMAR
Architecte

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Après la première villa imprimée 3D réalisée en Chine place au premier bâtiment imprimé aussi en 3D réalisé en collaboration avec le département américain et  des chercheurs de ORNL.

Le point fort de ce bâtiment c’est qu’il respecte au mieux l’environnement. Il a une source d’énergie mobile qui est un véhicule (imprimé en 3D aussi) combinée à d’autres énergies renouvelables comme la photovoltaïque.

Un travail pionnier qui  vise « à identifier et développer des stratégies innovantes pour parvenir à un équilibre durable entre la croissance rapide des villes dans le monde, de leurs besoins en énergie et l’environnement naturel ».
Grâce à l’intégration des connaissances scientifiques et de haute performance de conception architecturale, le bâtiment explore le potentiel d’un boîtier d’imprimerie 3D pour condenser les nombreuses fonctions d’un système de mur classique dans une coque intégrée : la structure, l’isolation de l’air, à l’humidité, et le revêtement extérieur.

Cela pourrait conduire à une construction avec  zéro déchet, la réduction de la consommation de matière et à des bâtiments qui peuvent être broyés et réimprimés dans une  nouvelle forme et  utilisations.

La structure (de 38x12x13 pieds) est  « construite » (imprimée) sous  forme de  C avec des tiges d’acier qui renforcent l’axe faible de la matière imprimée. L’enceinte de l’additif de fabrication a été conçue pour résister aux charges latérales et pour être  compatibles avec les codes du bâtiment. Des tests de charge à grande échelle ont été entrepris pour confirmer la performance de la structure.

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Une maison transformable selon les saisons, la  météo mais selon l’envie de son propriétaire. La Sharifi-ha House a été réalisé par Alireza Taghaboni à Darrous à  Téhéran (Iran).

«L’incertitude et la flexibilité sont au cœur du concept de ce projet. Les qualités sensationnelles spatiales des intérieurs, ainsi que la configuration formelle de son extérieur répondent directement au déplacement des boîtes qui mènent le volume du bâtiment pour le rendre  “ouvert ou fermé”, introverti ou extraverti. Ces changements peuvent se produire en fonction de l’évolution des saisons ou des scénarios fonctionnels».

En été, Sharifi-ha House propose un volume ouvert / transparent / perforé avec de larges terrasses. En revanche, au cours des hivers froids et enneigés de Téhéran, le volume ferme, offrant des ouvertures minimes et une absence totale de ces larges terrasses d’été.

La maison est répartie sur sept étages: les deux sous-sols sont affectés à la convivialité familiale, installations de conditionnement physique et espaces bien-être, tandis que les hôtes du rez-de-chaussée stationnement et d’entretien ménager des chambres. Les activités familiales se produisent tous sur le premier et deuxième étages, et la vie privée de la famille a lieu aux troisième et quatrième étages.

La maison s’adapte aux besoins fonctionnels de ses utilisateurs. Par exemple, s’il y a un invité ou non, la chambre d’hôtes (située au deuxième étage) peut être reconfigurée à des fins différentes. De même, les bureaux à domicile et salles de petit déjeuner (chambres sur les premier et troisième étages de tournage) peuvent changer la formalité de leur apparence selon les désirs de leurs résidents.

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