Le nombre des signalements sur l’enfance menacée s’est élevé à 8722 durant 2015 contre 6096 en 2014, a révélé, mardi, le délégué général de la protection de l’enfance, Mihiar Hamadi.

“Ces signalements concernent les enfants sans soutien familial ainsi que ceux qui sont victimes de maltraitance, d’abus sexuel et d’exploitation, a-t-il souligné, lors d’un point de presse tenu à Tunis.

Les formes des menaces les plus fréquentes demeurent l’incapacité des parents à prendre en charge leurs enfants (2460 cas) et leur négligence apparente et accumulée (2173 cas).

Selon Hamadi, les cas de menaces sont signalés dans la majorité des cas par l’un des parents (4437) ou par les établissements éducatifs (606) et judiciaires (664).

Les délégués à la protection de l’enfance ont reçu 955 signalements portant sur des enfants nés hors mariage, 222 naissances se trouvent à la région de Sousse, indique la même source.

Hamadi a, par ailleurs, fait savoir que le nombre des enfants victimes de violence a atteint 4554 cas (64.4%).

“Pour ce qui est des cas et tentatives de suicide chez les enfants, on a enregistré prés de 184 cas durant la même période”, a-t-il ajouté.

Il a, dans ce contexte, mentionné que la ville de sfax a enregistré le taux le plus élevé de cas de suicide (18.5%), suivie de Bizete et Béja (9.8%).

De son côté, la ministre de la femme, de l’enfance et de la famille a souligné que ce rapport servira de base pour la mise en place d’une politique visant à protéger l’enfance contre les risques de délinquance.

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La décision a été prise, ce jeudi, lors d’une séance de travail convoquée dans l’urgence à la suite de la visite effectuée la veille dans cet établissement par le ministre de la Justice et la secrétaire d’Etat chargée des affaires de la femme et de la famille.

Cette visite avait révélé de graves carences au niveau des conditions de séjour des pensionnaires, avec, de sucroît, un état de délabrement généralisé des locaux.

La décision a été prise en coordination avec les autorités judiciaires compétentes et au nom du principe de l’intérêt optimal de l’enfant. Il a été, également, décidé, au cours de la même réunion tenue sous la présidence du ministre de la Justice, de conclure une convention entre le ministère de la Justice et le Secrétariat d’Etat aux affaires de la femme et de la famille, destinée à organiser les visites sur site des commissaires à la protection de l’enfance pour le suivi de la situation des centres de rééducation des enfants délinquants et les modalités de demande d’intervention, le cas échéant.

Une autre décision prise au cours de la même réunion consiste à organiser des sessions de formation et de perfectionnement en matière de protection des droits de l’enfant au profit des cadres et agents des centres de rééducation, régulariser la situation foncière du centre de Gammarth et la réalisation d’une étude de faisabilité relative à la mise à niveau du centre de manière à en faire un espace répondant aux standards en vigueur concernant les centres de rétention d’enfants, outre l’activation de la commission nationale de réinsersion des enfants délinquants.

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