Le dirigeant au parti Ettahrir, Mohamed Naceur Chouikha, a indiqué, jeudi, que la proposition du président de la République Béji Caïd Essebsi sur l’égalité dans l’héritage est “dangereuse, contraire aux préceptes de l’islam et corrompt la femme “.

“Le système de gouvernance en Tunisie est dépendant de l’occident”, a-t-il accusé, appelant les “Tunisiens à rejeter l’initiative du président de la République sur l’égalité homme-femme et à s’y opposer”.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse organisée par le parti Ettahrir sur la situation dans le pays, la Constitution, les initiatives du président de la République et la politique du gouvernement, Chouikha a critiqué certains oulémas de la Zitouna. Ces derniers, a-t-il dit, ont estimé que l’initiative de Béji Caïd Essebsi est en violation des dispositions de la Constitution. Ils cherchent en fait à se disculper de tout reproche et ne s’appuient pas sur le texte coranique, tacle-t-il.

Le 6 juin 2017, le Tribunal de première instance de Tunis a décidé de suspendre les activités de Hizb Ettahrir pendant un mois, mais le parti s’y est opposé, contestant la compétence de la juridiction ayant rendu la décision.Le parti Ettahrir a obtenu son visa le 17 juillet 2012. Il ne reconnait pas les fondements de la République, les institutions de l’Etat et sa Constitution et appelle à l’instauration d’un “Califat islamique”.

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Des compétences féminines tunisiennes ont été décorées par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, des insignes de l’Ordre de la République lors d’une cérémonie organisée, samedi 13 août, au palais de Carthage, à l’occasion de la Fête nationale de la femme.

C’est ainsi que les militantes des droits de l’Homme, Souhir Belhassan et Sophie Bessis, ont été décorées des insignes de “Commandeur de l’Ordre de la République”; Dorra Bouchoucha, productrice de cinéma, et Olfa Terras Rambourg, présidente d’une fondation pour l’art et la culture, Meriem Belkadhi, journaliste et universitaire, et Amel Grami, chercheure universitaire, ont été décorées des insignes d'”Officier de l’Ordre de la République”.

Ont également été décorées des insignes de “Chevalier de l’Ordre de la République”, Leila Bouzid, Latifa Brour Ammar, Khadija Ben Mansour Saadallah, Amel Rabhi, Zina Kaabi et Salha Bouri Achour pour “leur courage face aux difficultés de la vie”.

Une distinction a également été accordée à l’enfant Nour Kmar, désignée ambassadrice de l’enfance pour la paix, pour encourager son talent artistique. La ministre de la Femme, Samira Merai, a pris part à cette cérémonie qui se tient également à l’occasion du 60ème anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel.

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Yomna est née en 2010 …Elle a aujourd’hui 5 ans et commence à peine sa vie de tunisienne…Yomna est la 4 ème génération des femmes de la famille depuis l’indépendance en 1956 !!!

Yomna ne connait pas Habib Bourguiba, ni le CSP, le Code de Statut Personnel, une des premières lois promulguée par l’Assemblée constituante en à peine plus d’un an après l’indépendance du pays …Et pourtant tout dans la vie de la petite Yomna devrait la lui rappeler …

En 1957, l’année ou le 13 août, l’Assemblée Constituante adopte le projet de loi hardi, présentée par le leader Habib sur le statut personnel et les affaires familiales, l’arrière grand-mère de Yomna, Halima, avait 21 ans et s’était mariée dans son village du centre de la Tunisie à un de ses cousins. Halima ne savait pas lire et écrire. Elle ne travaillait pas bien sûr et n’a jamais quitté le village. Elle n’a pas rencontré son mari, Hassen, que lors des rares occasions familiales et personne ne lui a demandé son avis sur cette union qu’on lui a annoncé après une réunion des hommes de la famille chez un de ses oncles !

Halima, cette année là n’a pas entendu parler du CSP mais elle se souvient après que le président Bourguiba a visité la région et a organisé un meeting où il a parlé du statut de la femme. Elle se souvient des commentaires des hommes de la famille surtout sur l’interdiction de la polygamie et sur le droit du divorce devant le juge ! Ils n’étaient pas contents du tout mais les plus hardis n’étaient qu’une minorité et les autres n’osaient pas remettre en question une décision du Zaïm !

Halima a eu sa fille Mabrouka en 1960. Mabrouka est la grand-mère de Yomna. Quand Mabrouka a eu 6 ans elle a pu aller à l’école ouverte pas loin du village et son père n’a eu rien à dire surtout qu’elle était accompagnée par son frère Béchir et par une flopée d’autres garçons et filles de son village. C’est sûr que le quotidien de Halima et de sa fille Mabrouka n’avait pas grandement changé en ces années 60 après l’adoption du CSP, mais les acquis de l’indépendance dans le domaine de l’éducation et de la santé font la différence.

Les rapports entre Halima et Hassen ont eux aussi changés après l’arrivée des enfants et surtout après les débuts de leur éducation. Bien qu’illettré comme la plupart des gens de son âge, Hassen n’ignorait pas les changements survenus dans le pays et jusqu’aux confins de son village du centre de la Tunisie. C’est peut être pour ça aussi qu’il a permis que Mabrouka, après son sixième, aille au collège et fréquente l’internat au même titre que son frère ainé Béchir.

Ils ont eu tous les deux une bourse du gouvernement et ils étaient bien brillants dans leur scolarité ! Tandis que Halima a continué sa vie de campagnarde et a eu une flopée d’enfants (5 fils et 5 filles en tout), Mabrouka, après sa terminale, a choisit de devenir institutrice et Béchir est parti à la faculté de Tunis.

Mabrouka, la grand-mère de Yomna a rencontré son mari dans son travail, il était inspecteur et venait du Sud du pays. Ils se sont aimés et ils se sont mariés malgré les réels blocages de son père ! Son frère et surtout sa mère lui ont été de bon secours et le père a finit par ravaler son refus d’un « étranger » mari de sa fille ainée ! Mabrouka a vécu une nouvelle vie différente de celle de sa mère. Pas seulement au niveau matériel évidement plus à l’aise mais surtout au niveau de sa relation avec son mari, de l’accès au soins , des possibilités de voyager dans le pays, de lire, écrire , écouter la radio et même regarder la télévision, de discuter avec son mari de toute décision qui concerne la famille et surtout les enfants …Car ils ont eu d’abord Marwa, la mère de Yomna, arrivée au monde en 1982, et ensuite une autre fille et enfin un garçon.

Mabrouka a été soutenu lors de ses grossesses, elle a eu accès au planning familial et à la contraception quand elle l’a désirée… Marwa a pu faire des études universitaires, partir à l’étranger, devenir ingénieur et épouser son mari, un étranger et un non musulman de surcroit ! Sans que personne de la famille ne s’offusque ! Marwa a eu Yomna à Hambourg. Elle a fait venir sa mère à ses côtés et elles ont évoqué ensemble les souvenirs de feu Hajja Halima la grand-mère disparue entre temps … Vive la Tunisie.

Ali Laidi Ben Mansour

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A l’occasion de la fête de la femme et dans le cadre du prestigieux théâtre de Carthage, Tunisie Télécom a choisi d’organiser une soirée spéciale pour honorer une centaine de ses femmes employées par l’opérateur national. Elles sont cadres, simples employées, elles viennent des différentes régions, elles travaillent dans les différents départements de l’entreprise, elles sont quelques unes parmi les 3.000 femmes de Tunisie Télécom.

Tunisie télécom a choisi de les honorer à sa façon, sous les feux de la rampe et en musique.

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Le président de la République Béji Caid Essebsi a décidé, jeudi, après concertation avec le chef du gouvernement:

– D’instaurer la parité de salaire entre hommes et femmes dans les secteurs agricole et industriel afin d’éradiquer la discrimination en matière de rémunération entre les deux sexes.

– Il a également annoncé l’amendement des dispositions relatives à la garde d’enfants mineurs pour garantir l’égalité entre les parents, de manière à simplifier aux enfants les autorisations et les procédures officielles.

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Liste des personnalités décorées par le chef de l’Etat:

Commandeur:
– Maya Jribi, militante, politicienne et première femme secrétaire générale d’un parti politique.

– Khadija Ben Mahmoud Cherif: Militante pour les droits des femmes.

– Alya Menchari: première femme pilote de ligne.

– Sonia M’barek Raies: Artiste.

Officier:
– Fatma Ezzahra Ben Mahmoud Essalmi: Magistrate, auteure dans les droits de la femme et médiateur administratif.

– Salma Baccar: Première femme réalisatrice de cinéma et politicienne.

– Souad Sedraoui M’Barki: directrice générale dans un hôpital.

– Hayet El-Amri: ingénieure et titulaire de trois distinctions internationales dans des compétitions d’inventeurs.

– Dalenda Bouzguarrou Largueche: universitaire, militante dans la vie politique, féministe et directrice générale du Centre de recherche, d’étude, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF).

– Azza Filali: Chef de service gastro-entérologie dans un hôpital.

– Nejiba Hamrouni: ancienne secrétaire générale du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT).

– Fatma Ben Abdallah Karray: journaliste.

– Saloua Ben Youssef Charfi: communicatrice et universitaire.

– Maroua El-Brahimi: handisport (athlétisme), détentrice de plusieurs distinctions olympiques.

Chevalier:

– Sabah Gharbi: présidente de l’association des myopathes de Tunisie.

– Leila Toubel: actrice et créatrice théâtrale.

– Mouna Chabbeh: handballeuse, meilleure sportive arabe pour l’année 2014 et meilleure handballeuse au championnat de France 2014-2015.

– Neyla Ben Zina: initiatrice d’un projet pilote dans le domaine des technologies.

– Sarra Besbes: (escrime), médaille d’or à la coupe du monde 2015.

– Jomaa Saidani Essalmi: militante et céramiste.

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«La Tunisienne est une femme créatrice », tel est le thème choisi, cette année, pour célébrer la journée nationale de la femme, fêtée le 13 août de chaque année en Tunisie. Lors d’un point de presse, tenu hier matin, à Tunis, la ministre de la Femme, la Famille et l’Enfance, Samira Maraï a signalé que le programme de cette année sera varié et touchera différentes régions du pays afin de promouvoir le tourisme intérieur, d’une part, et de rendre hommage à toutes les femmes, notamment celles en milieu rural qui militent pour se faire une place dans la société et contribuer au développement de leur pays, d’autre part.

La ministre a indiqué qu’à partir d’aujourd’hui, une exposition de femmes créatrices de la région de Djebba (gouvernorat de Béja) sera organisée. Cette manifestation sera suivie d’un atelier de travail avec les femmes chefs de projets et d’une conférence sur l’habilitation économique des femmes et l’économie sociale dans la région de Zarzis, le 10 août.

Une table ronde ayant pour thème: le dialogue des artistes des différents domaines aura lieu le 11 août à 17h au musée du Bardo.

Un autre évènement intitulé « la Tunisienne est une femme créatrice » est prévu à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, à partir de 17 h le 12 août. Le même jour seront organisés une table ronde sur l’impact de la participation de la femme tunisienne à l’économie, à 19h, à Hammamet, un séminaire sur le thème «intellectuels contre le terrorisme» à 15h au Palais des congrès à Tunis et une conférence sur la gouvernance locale et la gouvernance participative à 9h à Tunis.

La journée du 13 août sera marquée par l’organisation d’une cérémonie au Palais de Carthage pour rendre hommage aux femmes qui se sont distinguées en 2015. Elle sera suivie d’un concert de musiciennes tunisiennes, à 21h, à l’amphithéâtre de Hammamet.

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A l’occasion de la Journée mondiale de la Femme, le 8 mars, l’artiste-photographe connu sous le nom de Moujahed Modjo, organise une exposition-reportage intitulée «F comme Tunisie» à la galerie La Kasbah à la Médina de Sfax du 8 au 28 mars.

L’artiste estime que «l’histoire de la Tunisie se confond avec celle de ses femmes. Combattante et révolutionnaire, son histoire a été marquée par des figures féminines fortes, d’Elissa, la fondatrice de Carthage à El Kahena en passant par Aziza Othmena et Majida Boulila».

Moujahed rajoute: «En 2011, il y a eu la révolution, et là encore, la Femme Tunisienne contribue à écrire l’histoire de son pays. Toujours présente dans les rues, elle milite pour la liberté, elle revendique ses droits chèrement acquis et participe aux moments les plus forts.

F comme Tunisie, une exposition qui rend hommage à toutes ces Femmes anonymes dignes et courageuses, modestes mais combattantes rencontrées par hasard dans les rues. Plus tard, on retrouve ces femmes dans leurs villes et leurs foyers pour découvrir ce qu’elles sont devenues. Cette exposition revisite leur image et on y découvre encore une Femme qui milite pour sa patrie, qui défend son statut personnel et transcrit une histoire collective dans un combat personnel au rythme des difficultés de chaque jour».

Une exposition qui met en lumière la vie de 10 de ces Tunisiennes et les retrouve dans leur quotidien. Un reportage qui retrace leurs témoignages, l’origine de leur engagement et qui nous aide à comprendre le rôle primordial qu’elles jouent dans la transition vers la démocratie.

A noter: Si vous êtes au alentour de la belle ville de Sfax, nous vous recommandons vivement d’assister à cette exposition. Connaissons le travail artiste, vous serez ravie une fois arrivé!

M.S

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Pour la célébration de la Fête de la femme, le 13 août, la Place du Bardo a rassemblé des milliers de manifestants dans une ambiance bon enfant marquée par des revendications, telles que  l’inscription des droits de la femme dans la nouvelle Constitution et la dissolution de l’Assemblée nationale constituante et du gouvernement. Mais cette ambiance était également triste, avec l’évocation des martyrs «politiques», Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi et Lotfi Naguedh.

Le rassemblement visait, dès le début, à soutenir le sit-in du départ dans sa 17ème journée, après une marche qui a commencé de la place Bab Saadoun pour finir à Bardo. Les participants étaient de tous âges et de différentes idéologies/opinions; un mélange de simples citoyens, de militants des droits de l’Homme, des hommes politiques surtout de l’opposition, d’organisations féminines…

Comme l’on pouvait s’y attendre, des slogans anti-Ennahdha ont été scandés par certains manifestants qui ont appelé la démission du gouvernement de la Troïka et la dissolution de l’Assemblée nationale constituante.

Basma Belaïd Khalfaoui, Maya Jribi et Hamma Hammami ont affiché leur soutien à défendre férocement les droits de la femme en affirmant que ”hommes et femmes sont unis par la révolution, partagent les mêmes revendications et aspirent ensemble à la liberté, la dignité et la justice sociale”.

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Comme prévu et publié sur sa page de Facebook, le mouvement Ennahdha a organisé l’après midi du 13 août à l’avenue Habib Bourguiba une marche «de femmes» pour soutenir la légitimité plus qu’autre chose. Pourtant, lors de l’annonce de l’événement, le mouvement avait indiqué que c’est une occasion pour fêter la Fête nationale de la femme. Ce qu’il y a de beau cette année, avec cette marche, c’est que la touche tunisoise a été présente. Elle y était avec les tenues traditionnelles : des femmes vêtues de Safséri -ce voile blanc qui rendait hommage à un héritage tunisien commun et que nul ne peut nier. Il y avait aussi des participantes habillées en Haiik, El Malia étaient également au rendez-vous. On avait l’impression de fêter une autre fête nationale : celle des habits traditionnels tunisiens. C’était tout de même beau.

Les slogans, scandés lors de la marche, rappelaient la légitimité du gouvernement et de l’ANC, d’autres ont appelés entre autres à la consolidation des acquis de la femme. Les banderoles affichées comportaient certaines idées, comme : “la femme veut une unité nationale et la réussite de la transition démocratique” et “les femmes d’Ennahdha contre l’exploitation, la marginalisation et la violence”.

D’après France 24, la marche organisée par ce mouvement politique a atteint les 3 mille participantes et participants.

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