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Le forum social mondial a publié, le 23 octobre 2012, le Global Gender Gap qui est une liste des pays où une femme pourrait vivre ou pas.
Un palmarès qui se base sur quatre critères essentiels pour mesurer l’écart homme-femme, à savoir: travail, santé, éducation et politique.
Pour ce classement, les pays scandinaves sont en tête de liste. D’abord l’Islande, avec un résultat de 0,8640 (la note allant de o à 1), suivie de près par la Finlande, la Norvège et la Suède.
L’égalité parfaite des sexes n’existe pas encore
Toutefois, il faut dire que les pays nordiques sont des modèles à suivre en matière de féminisme et de droits des femmes à l’exception du Danemark.
La France en bas du classement
La France n’est pas une référence en termes d’égalité homme-femme, on le sait depuis longtemps. Elle occupe la 57ème position, avec une note de 0,6984. En termes de participation économique et l’égalité des salaires, elle obtient une note de 0,669. Dans le domaine de la participation politique, elle fait piètre figure, avec une note de 0,145.
Attention danger pour les femmes
Par contre, il y a des pays où il ne fait pas bon vivre pour les femmes, à tout le moins. Il s’agit de l’Arabie saoudite, la Syrie, le Tchad, le Pakistan et, en toute dernière position, le Yémen, qui obtient un score de 0,5054, avec un taux quasiment nul de participation des femmes à la vie politique du pays.
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La femme politique et écrivain malienne, Aminata Traoré, connue pour son engagement altermondialiste et son militantisme face au colonialisme français et sa résistance aux pratiques néo-coloniales au Mali et dans le reste du continent africain, aurait été victime d’une interdiction de séjour en Europe, et ce au moment où elle a présenté sa demande de visa Schengen dans le but de participer à une conférence à Berlin sur la question de l’intervention des forces armées françaises au Mali.
Nous l’avions vue, comme toujours, obstinée, résistante, grande voix de la liberté, un regard de feu mêlant espoir et volonté : Aminata était présente au Forum social mondial qui s’est tenu à Tunis, elle a scandé haut et fort son «non» au libéralisme, et nous a fait part de son inquiétude quant à l’invasion militaire française au Mali.
Ces paroles-là, comme dans les régimes dictateurs despotiques, lui ont valu l’interdiction d’octroi du visa. Elle a donc payé cher la taxe de la liberté d’expression.
Il est à noter qu’Aminata Dramane Traoré a pris position en faveur du président zimbabwéen Robert Mugabé dans la gestion de son pays, considérant que ce qu’on reproche au dictateur (la faillite de l’économie, le non-respect des droits de l’Homme, l’appauvrissement de la population) serait dû en grande partie à la politique menée par l’ancienne puissance coloniale, le Royaume-Uni, et au non-respect de ses engagements.
Aminata Traorée n’ira pas en France ! Invitée pour débattre sur son livre “L’Afrique mutilée” paru en mai 2012. Le débat a eu lieu le samedi 20 avril 2013, au bistrot l’Anti Seiche à Noyal-Châtillon-sur-Seiche aux alentours de 17h mais hélas, sans la présence d’Aminata, car tout ce qu’ellea obtenu c’est un vulgaire sauf-conduit pour participer à la Conférence de Berlin.
Une question mérite d’être posée: qui a pris la décision d’empêcher Aminata d’assister au débat? La liberté d’expression dans le pays “Droits de l’Homme”, en l’occurrence la France, serait-elle à revoir?
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