L’inégalité entre les sexes est malheureusement toujours d’actualité. Nous n’allons pas évoquer la discrimination dans la famille où celle de la société en générale car elle requiert une action éducative mondiale pour faire évoluer les esprits. Ce qui a attiré notre attention c’est qu’il existe encore des textes légiférés, des lois qui consacrent la discrimination entre les sexes sur le plan économique. La rémunération pour le même travail et rendement diffère selon le sexe de l’employé !

Une récente enquête de la Banque mondiale réalisée sur 173 pays a constaté que pas moins de 155 avaient encore au moins une loi discriminatoire empêchant les opportunités économiques des femmes. Les femmes sont confrontées à des restrictions d’emploi fondées sur le sexe dans 100 pays. Elle les confine souvent dans des activités à faible rémunération et dans le secteur informel.

Dans 18 pays, la loi donne au mari le droit d’interdire à leurs épouses de travailler en dehors de la maison.

Ces différences juridiques de longue durée ont des conséquences économiques et sociales. Les restrictions d’emploi à base de sexe ont tendance à être associées à des écarts salariaux plus larges et des taux d’emploi inférieurs pour les femmes  où le potentiel de gains des filles est limité, ce qui a tendance à pousser les familles à envoyer leurs frères à l’école à la place.

Le coût économique de l’inégalité des sexes est stupéfiant ! Le McKinsey Global Institute a récemment estimé que si les femmes ont participé à l’économie de manière identique aux hommes, à égalité de salaire et de participation au marché du travail, un gain qui peut atteindre  jusqu’à 28 points au PIB mondial d’ici à 2025: une augmentation de 26% par rapport à des affaires, équivalent à l’ajout une nouvelle États-Unis et de la Chine à l’économie mondiale.

Les conséquences ne sont pas moins révolutionnaires pour les ménages individuels. Les mères auront des enfants en meilleure santé. L’étude démontre que lorsque les femmes gagnent un revenu, elles consacrent une plus grande proportion de ce que les hommes gagnent  sur le bien-être, la santé, l’éducation et la nutrition de leurs enfants.

Si l’inclusion complète des femmes rend les économies plus robustes, l’inverse est également vrai.

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En réaction à la vague de mécontentement à l’encontre du leader de Nidaa Tounes, Olfa Youssef fait par de sa position à travers son compte facebook.

Certains diront que c’est une autre trahison à l’idéologie bourguibiste, d’autres estimeront que tout est permis dans la guerre politique, comme aller à l’encontre de ses propres principes!

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Si c’était un candidat à la présidence République sans expérience politique ou un candidat ayant des idéologies extrémistes, ça aurait pu passer, mais que ce soit Béji Caïd Essebsi, c’est indigeste!

A son âge, avec autant d’expérience et ses slogans pour l’égalité homme/femme, BCE se fait avoir par ses propres paroles lors de l’émission télévisée sur la chaîne Watanya. Des mots méprisants à l’égard des femmes. Et la toile n’a pas tardé à réagir… négativement cela s’entend!

Sans doute, c’est un point de moins pour le très probable futur candidat à l’élection présidentielle. Certains estiment déjà qu’une vague de mécontentements -voire consternations- à l’égard de BCE pourrait entamer, sérieusement, sa popularité dans les prochains jours. Et il faut dire que cela tombe à un mauvais moment, puisque, malgré une grande sympathie qu’il jouit de la part des Tunisiens, beaucoup estiment que, à son âge, il ne devrait pas se présenter à une élection, fût-elle présidentielle. Mais bon!

Revenons à nos moutons -au figurer bien sûr- pour souligner qu’un Bourguibiste estime que “les paroles d’une femme (tunisienne)” ne doivent pas être prises aux sérieux … et que, “au final ce n’est qu’une femme”, c’est inacceptable, et ce même si c’est une “nahdhaouie”! C’est à coup sûr une très mauvaise publicité pour BCE. Et pour cause? La population tunisienne est composée de plus de 50% de femmes! L’avait-il oublié?

Dans ces conditions, on se demande bien si BCE pourra rattraper cette gaffe. Certains,  mettront cette bourde sur le compte de la vieillesse, mais ne dit-on pas que les vieux sont souvent “sages”, “pondérés” et “modérés”? Il va falloir d’autres excuses.

Aujourd’hui, de nombreuses femmes, déçues voire dépitées, estiment que c’est un grand pas en arrière pour la Tunisie “grâce” à BCE!

La video total, 54:00

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