Cette campagne qui s’inscrit dans le cadre de l’édition 2017 des “16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes ” a pour thème ” ne laisser personne de côté : mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles “.

Selon un communiqué publié vendredi par les Nations Unies en Tunisie, le 24 novembre sera lancée la deuxième phase de la campagne pour révèler son message central : tout acte de violence doit être rejeté et les victimes peuvent bénéficier d’une prise en charge et d’un accompagnement de la part de l’Etat et des organisations de la société civile.

Les Nations Unies travaillent avec l’Etat tunisien et la société civile pour l’amélioration des services de prise en charge multisectoriels, précise le communiqué.

La campagne a cherché à attirer, dans une première phase, l’attention du public sur les arguments inexcusables souvent utilisés pour justifier des actes de violence faite aux femmes et aux filles, rappelle la même source.

Selon une étude effectuée en 2010 par l’office national de la famille et de la population (ONFP), une femme tunisienne sur deux déclare, avoir subi une ou plusieurs formes de violence. Plus de la moitié des femmes affirment que la violence est ordinaire et ne mérite pas d’en parler, alors que 73pc des femmes touchées par l’étude affirment ne pas savoir à qui s’adresser quand elles sont victimes de violence, selon la même source.

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La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a plaidé, vendredi, en faveur de l’accélération du processus d’adoption du projet de loi organique relatif à la lutte contre la violence faite à la femme.

Dans une déclaration rendue publique, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard de la femme, la LTDH a jugé indispensable de promulguer toutes les législations à même de permettre de fournir la protection nécessaire à la femme dans tous les domaines de la vie familiale, économique et sociale.

” En dépit de l’évolution des législations dans ce domaine, la femme tunisienne demeure toujours exposée à la violence “, a-t-elle noté, faisant remarquer que ” près de la moitié des femmes tunisiennes sont exposées à la violence “.

A ce propos, la LTDH a appelé les composantes de la société civile à s’investir davantage dans la sensibilisation des citoyens à l’ampleur de la violence que subissent les femmes en milieux familial, professionnel et social.

Près de 35% des femmes dans le monde sont confrontées à la violence physique. Elles sont aussi les premières victimes du chômage, du licenciement abusif et d’intimidation au travail.

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