Majdoline Cherni,la secrétaire d’Etat en charge du Dossier des martyrs et blessés de la révolution, a déclaré, mercredi, dans une interview que:

« La mission confiée au secrétariat d’Etat en charge de ce dossier est axée exclusivement sur l’encadrement social, sanitaire et psychologique des familles des martyrs et blessés de la révolution. Les volets juridiques et judiciaires ne font pas partie des attributions du secrétariat d’Etat. Ils relèvent des prérogatives des institutions judiciaires compétentes».

Le secrétariat d’Etat aura à plancher sur les dossiers des martyrs et blessés de la révolution (du décembre 2010 au 28 février 2011), les dossiers des blessés par la chevrotine à Siliana ainsi que sur ceux des martyrs et blessés des attentats terroristes parmi les sécuritaires, les militaires et les civiles.

«Ce programme des 100 premiers jours portera essentiellement sur le volet médico-sanitaire. Il s’agit de permettre aux blessés de se soigner que ce soit en Tunisie ou à l’étranger. L’Etat est aussi invité à assurer une prise en charge sociale et psychologique notamment pour les enfants et les mères des blessés, ce qui nécessite une coordination entre les ministères compétents», a-t-elle ajouté.

Dans ce même contexte, Cherni a plaidé en faveur de la création d’une caisse destinée à mobiliser les fonds nécessaires pour répondre aux besoins de cette catégorie.

Par ailleurs, elle a indiqué que l’établissement de la liste définitive des blessés et martyrs a été confié au Haut comité des droits de l’Homme et des libertés fondamentales qui est invité à publier cette liste dans les plus brefs délais.

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L’Association Awfia a exprimé son refus à l’hommage qui sera rendu aux familles des martyrs et blessés de la révolution lors de la cérémonie, mercredi au Palais de Carthage, dans le cadre de la commémoration du 4è anniversaire de la Révolution.

Dans un communiqué, l’Association, en charge des familles des martyrs et blessés de la Révolution, s’explique par « des antécédents politiques qui vont à l’encontre de l’esprit même de la Révolution » et réagit aux « fausses promesses électorales ».

Elle appelle les familles des martyrs et blessés de la révolution à se tenir loin des tiraillements politiques, faisant observer que les gouvernements post-révolution ont tous manqué à leurs engagements concernant notamment le jugement des assassins et la réalisation des objectifs de la révolution.

Certaines familles conviées à la cérémonie de mercredi ne représentent pas les proches des martyrs, note l’association, ajoutant que durant les trois dernières années, ces familles n’ont reçu des institutions de l’Etat (Assemblée nationale constituante et Présidence de la République) que des hommages destinés à contenir leur colère.

Awfia apporte son soutien à la justice transitionnelle et à l’Instance Vérité et Dignité tant qu’elles s’engagent à ouvrir tous les dossiers sans exception.

Elle appelle les hommes politiques « honnêtes » et les activistes des droits humains « intègres » à se tenir aux côtés de l’association pour demander de faire comparaître à nouveau les assassins des martyrs qui ont été innocentés par le tribunal militaire, selon la même source.

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La ville de Sidi Bouzid a célébré, mercredi 17 décembre, l’anniversaire du déclenchement de la révolution tunisienne, en présence de plusieurs membres du gouvernement, de personnalités nationales, de représentants d’organisations nationales et de partis politiques ainsi que de la société civile.

Les participants ont récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la révolution. Une unité de l’armée nationale a, ensuite, salué le drapeau national et tiré une salve de 17 coups de fusil. Dans une déclaration prononcée à cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a fait remarquer que le gouvernorat de Sidi Bouzid a, durant des décennies, souffert des inégalités régionales et de la marginalisation.

Selon les différents indicateurs, a-t-il précisé, le gouvernorat de Sidi Bouzid occupe, aux côtés de Kasserine, les premiers rangs en termes d’indice de pauvreté. Elle se positionne, aussi, en tête du classement national des projets publics bloqués et des gouvernorats qui profitent le moins des investissements publics. L’Etat est, aujourd’hui, appelé à reprendre son rôle d’initiateur de développement en oeuvrant à promouvoir les projets de développement et encourager l’investissement. L’Etat ne doit pas se contenter d’intervenir, uniquement, dans les projets à caractère social, a-t-il ajouté.

Il a insisté sur l’impératif de trouver des solutions aux entraves au développement en oeuvrant à améliorer l’infrastructure, créer des emplois, aménager des zones industrielles, régulariser la situation des agriculteurs et promouvoir les secteurs de la santé et de l’environnement. Pour sa part, le secrétaire général adjoint du l’Union générale tunisienne du Travail, Bouali Mbarki, a souligné l’importance de cette commémoration qui doit rester gravée dans la mémoire des jeunes de la région, ses élus au parlement en particulier.

Ces derniers, a-t-il dit, sont appelés à défendre le développement et l’emploi dans la région. La Place Mohamed Bouazizi a abrité plusieurs activités d’animation. Une tente destinée à l’enfant créateur, sous le signe de la révolution aux yeux de l’enfance, a été dressée à cette occasion et des expositions sur la révolution ont été organisées. Plusieurs médias tunisiens et étrangers ont assuré la couverture de ces activités.

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