Passionnée par la musique arabe et envoûtée par cet univers oriental, la chanteuse américaine Jennifer Grout a séduit le public avec une sélection de chansons arabes et tunisienne réalisant un mariage parfait entre l’Orient et l’Occident.

Jennifer chante Saliha, Walid et Mohamed jouent “Loges à Paris”, “lèves te yeux”, “Moody Dance”

Puisant dans divers répertoires, la jeune américaine qui ne parle pourtant pas un mot d’arabe a interprété à merveille des morceaux des divas dont Om Koulthoum, Esmahen ou encore Fayza Ahmad.

“Je suis très heureuse d’être parmi vous ce soir, chanter tunisien est un rêve qui ce concrétise” témoigne-t-elle en invitant le public à chanter avec elle la célèbre chanson du poète Jalal Eddine Nakach et du compositeur Khémais Tarnen “Yalli boodek dhayaa fekri” en hommage à la voix divine Saliha.

Les deux virtuoses installés au Canada, en l’occurrence le luthiste Mohamed Masmoudi et le violoniste Walid El Gharbi, ont offert hier soir une mixité d’influences dans les morceaux instrumentaux qu’ils ont présenté tout au long de la soirée : “Loges à Paris”, “lèves tes yeux” ou encore “Moody dance”.

Sous le signe du mélange de cultures, de musiques et de styles, la soirée a éblouie le public, pourtant peu nombreux, à cause, selon le témoignage de certains spectateurs, de la situation actuelle du pays à la suite du décès des valeureux soldats à qui a été observée en début du spectacle une minute de silence après avoir joué l’hymne national en musique au luth, violon et guitare.

“Le nombre réduit des personnes présentes m’a un petit peu effrayé au début mais je me suis vite rendu compte de la qualité de ce public qui a su écouter mais surtout apprécier notre musique” a déclaré à l’agence TAP, Mohamed Masmoudi, le luthiste et professeur de musique de Jennifer Grout.

Un autre concert sera consacré à toute l’équipe de “Patchwork” le 22 juillet à la salle “4ème art” au Centre ville de Tunis.

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« Nous avons choisi de maintenir le festival et de le transférer exceptionnellement cette année d’un palais Hafside à un autre palais Husseinite pour ne pas priver notre public des traditionnelles soirées du tarab, dont il a pris désormais l’habitude», explique Rabaa Jedidi, directrice du festival et du centre culturel Al Abdellia.

A l’ouverture « des nuits d’El Abdellia », la jeune chanteuse Chahrazed Hilel, qui tient sa renommée des Tarabiyett orientales, a proposé un programme très varié avec un cocktail de chants essentiellement inspirés du répertoire de la chanson populaire tunisienne et algérienne, dont « El Hmama ill Waliftou».

La chanteuse, docteur en histoire de la musique et de musicologie, a aussi proposé des chansons composées et écrites par elle-même, dont « Bladi Laziza », une chanson patriotique composée dans un rythme blues qui parle de volonté de changer, d’ambition et de soif de liberté, avant d’entonner un court Mawel de Saliha avec « Frague el hya », en hommage à la diva tunisienne dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance.

Le festival qui s’est imposé, depuis cinq années déjà, une réputation de rendez-vous mélomane du Tarab et de la musique du Samaa, a emprunté, le temps d’une soirée, un air de fête familiale avec les youyou que les spectatrices poussaient de temps à autre pour exprimer leur joie.

Le programme du festival, qui se poursuivra jusqu’au 21 juillet, prévoit six soirées, dont la moitié est consacrée à des spectacles internationaux. Il s’agit : 15 juillet : Spectacle de Fawzi Ben Gamra 17 juillet : spectacle de l’artiste syrien Houssen Madaniya 19 juillet : spectacle de la troupe de la Rachidia en hommage à la cantatrice tunisienne Saliha 20 juillet : Patch work avec walid Gharbi et Gennifer Grout 21 juillet : « Art danse et théâtre » avec une troupe grecque.

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