Dans son communiqué publié à l’occasion de la célébration de la journée internationale des femmes, la Tunisie a précisé que la pandémie a provoqué des dégâts pour les femmes, avec une hausse sans précédent des taux de violence à leur égard. Un tel constat montre que ce phénomène existe toujours et forme un problème propagé dans les différentes sociétés.

La célébration de la journée internationale des femmes, le 08mars de chaque année, représente en effet une occasion importante pour confirmer l’engagement de la Tunisie à réaliser une égalité entre les deux sexes dans le cadre d’un régime démocratique assurant les droits et les libertés sans aucune forme de discrimination.

La Tunisie appelle, selon la même source, à évaluer les réalisations, identifier les difficultés et accroître les efforts sur les plans national et international selon une approche participative afin de réactiver les mécanismes nécessaires permettant de propager la culture des droits des femmes. Elle appelle aussi notamment à la protection des différentes formes de discrimination, d’exclusion et de violence, a encore précisé la même source.

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Les résultats du rapport élaboré par le centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR) intitulé “Qui crée les évènements: Inégalité de genre dans les médias”, ont été présentés, vendredi, à Tunis.

Deux principales conclusions se dégagent de ce rapport à savoir une forte présence de la femme journaliste dans le paysage médiatique et la persistance d’une image stéréotypée de la femme.

Les trois journalistes qui ont mené cette étude (Mouna Mtibaa, Itidal Majebri et Lobna Najar) ont indiqué que l’échantillon d’observation a porté sur 5 journaux (arabophones et francophones), 6 stations de radio, 5 chaînes de télévision et 3 journaux électroniques ( Webmanagercenter.com ,Africanmanager, Hakaekonline).

Cette étude a démontré une présence prédominante des hommes dans la plupart des médias observés contre un recul de la présence de la femme de 27% en 2009 à 19% en 2015.

La femme journaliste a occupé la première place dans les médias traditionnels (TV:89%, Radio: 71%, Presse écrite:61%).

Pour ce qui est de la couverture de l’actualité, les résultats de l’étude ont révélé que les femmes avaient plus tendance à couvrir l’actualité sociale et juridique (55%), alors que les journalistes hommes travaillent, surtout, sur les informations économiques (31%) et l’actualité des stars (22%).

La parole donnée aux femmes dans les médias reste nettement inférieure à celle attribuée aux hommes qui ont bénéficié d’une forte présence dans les médias traditionnels.

Dans la radio, par exemple, ce pourcentage est de 84% pour les hommes contre 16% seulement pour les femmes. Dans la presse écrite, ce pourcentage est de 20% pour les femmes contre 80% pour les hommes.

De même, la présence de l’homme à la télévision est de 78% alors que celle de la femme se limite à 22%. Par ailleurs, le rapport fait état d’un équilibre au niveau du recours à la femme et à l’homme en tant qu’interlocuteur officiel avec un pourcentage de 41% concernant les sujets ayant trait au gouvernement, aux acteurs politiques et membres de la société civile (37% pour les femmes contre 20% pour les hommes).

Ce rapport s’inscrit dans le cadre d’une initiative internationale baptisée “projet mondial d’observation des médias” lancé en 1995.

La vidéo ci-dessous, permettra de mieux comprendre  le rôle des femmes et les hommes journalistes en Tunisie :

Rédaction avec TAP

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