Le Tribunal de première instance de Tunis a prononcé, ce lundi, un non-lieu en faveur de l’homme d’affaires Slim Chiboub dans l’affaire de harcèlement sexuel, portée à son encontre, fait savoir Mohsen Dali, substitut du procureur de la République et porte-parole de cette juridiction.

” Slim Chiboub a comparu devant le juge en état de liberté “, a précisé Mohsen Dali dans une déclaration à Tap, ajoutant que le procès s’est déroulé à huis clos en présence seulement de la plaignante, de l’accusé et de la partie civile.

Arrêté, le 29 avril 2020, pour une affaire de harcèlement sexuel présumé, Slim Chiboub, homme d’affaires et ex-président de l’Espérance Sportive de Tunis, a été remis en liberté le 2 mai dernier, après avoir été entendu par le procureur de la République à Tunis.

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L’interdiction de voyage contre la fille de l’ancien président déchu Zine El Abidine Ben Ali, Dorsaf Ben Ali épouse de Slim Chiboub, sera levée contre le paiement de la valeur du terrain, objet de la plainte déposée contre elle, soit 274 mille dinars, a déclaré mardi à la TAP, le président du collectif de défense Me Lamjed Nagati.

Il a indiqué que le collectif n’est pas satisfait de ce jugement rendu par le tribunal militaire étant donné que tous les biens de Dorsaf Ben Ali sont confisqués.
Me Lamjed Nagati a affirmé qu’une demande de révision de la décision de justice sera présentée par la défense.

Dorsaf Ben Ali est interdite de voyage depuis des années. Elle avait présenté un dossier médical pour soinsà l’étranger.

Dans une déclaration samedi 16 octobre à l’agence TAP, Lamjed Nagati avait expliqué que le collectif de défense de Dorsaf Ben Ali avait déposé auprès du juge d’instruction militaire, il y a plus de deux mois, une demande de levée de l’interdiction.

Selon lui, Dorsaf Ben Ali avait rendu, depuis 2011, la parcelle de terrain appartenant à l’Office des logements militaires que son père lui avait octroyée.

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Me Lamjed Nagati, président du collectif de défense de Dorsaf Ben Ali, épouse de Slim Chiboub, a déclaré, samedi soir, que “c’est la justice militaire et non civile qui interdit à ma cliente, à ce jour, de voyager”.

Dans une déclaration à l’agence TAP, il a expliqué que le comité de défense de Dorsaf Ben Ali, fille de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, avait déposé auprès du juge d’instruction militaire, il y a plus de deux mois, une demande de levée de l’interdiction, une requête qu’il a refusée.
La chambre criminelle du tribunal militaire permanent de Tunis a, également, rejeté une autre demande autorisant à ma cliente de se rendre en France pour des soins à l’étranger, a-t-il ajouté.

Selon l’avocat, cela est “une forme de vengeance orchestrée par plusieurs parties” qu’il n’a pas citées, relevant “une appréhension de certains de prendre des décisions audacieuses”.

“La liberté de circulation est un droit constitutionnel”, a-t-il soutenu, précisant que Dorsaf Ben Ali avait rendu, depuis 2011, une parcelle de terrain appartenant à l’Office des logements militaires que son père lui avait octroyée. Cette affaire est devant la justice militaire en vertu de l’article 96 du code pénal, a-t-il dit, annonçant qu’une audience publique a été fixée pour le 1er novembre prochain, au tribunal militaire de première instance de Tunis.

Selon l’article 96 du code pénal, est puni de dix ans d’emprisonnement et d’une amende égale à l’avantage reçu ou le préjudice subi par l’administration tout fonctionnaire public ou assimilé, tout directeur, membre ou employé d’une collectivité publique locale, d’une association d’intérêt national, d’un établissement public à caractère industriel et commercial, d’une société dans laquelle l’Etat détient directement ou indirectement une part quelconque du capital, ou d’une société appartenant à une collectivité publique locale, chargé de par sa fonction de la vente, l’achat, la fabrication, l’administration ou la garde de biens quelconques, qui use de sa qualité et de ce fait se procure à lui-même ou procure à un tiers un avantage injustifié, cause un préjudice à l’administration ou contrevient aux règlements régissant ces opérations en vue de la réalisation de l’avantage ou de préjudice précités.

Le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Sofiene Selliti, avait affirmé samedi qu’il n’y a pas de décision de justice interdisant à l’épouse de Slim Chiboub, homme d’affaires et gendre du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, de voyager contrairement à ce qui a été relayé par certains médias.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le porte-parole a expliqué que le juge d’instruction avait notifié par le passé une interdiction de voyager à l’encontre de l’épouse de Slim Chiboub mais qui a été annulée par la suite.

Il a, par ailleurs, souligné qu’aucune autre décision de la justice civile n’a été rendue en la matière.
Des sites électroniques et des réseaux sociaux ont relayé l’information selon laquelle la fille de l’ancien président et épouse de Chiboub aurait été interdite de voyager malgré le fait qu’elle souffre d’une grave maladie.

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