La Haute-représentante, vice-présidente de l’Union européenne, Federica Moghirini, a annoncé, lundi 2015 à Bruxelles, des mesures en faveur de la Tunisie, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid.

L’Union européenne augmente de façon exceptionnelle le quota annuel d’exportation d’huile d’olive dont bénéficie la Tunisie sur le marché européen à hauteur de 25 mille tonnes.

La Tunisie, premier partenaire arabe de l’Union européenne, va être associé au programme de recherche «Horizon 2020 ».

L’UE décide également d’appuyer la réforme du secteur de la sécurité en Tunisie moyennant un programme qui a été accéléré afin que ses activités puissent êtres lancées dans les prochains mois.

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Michael Kohler, directeur de la politique de voisinage Sud à la Commission européenne a réitéré, mardi, à Tunis, la prédisposition de L’Union Européenne à apporter son appui à la Tunisie que ce soit un appui financier ou sous la forme d’assistance technique.

Cet appui est, néanmoins, soumis à des conditions, a déclaré Kholer, dont « plus d’ouverture de l’économie sur l’extérieur, la modernisation de l’infrastructure de base, l’amélioration de la qualité de la main-d’œuvre ainsi que l’adoption d’une politique commerciale efficace à travers la mise en place de zones de libre-changes avec d’autres pays ».

Intervenant lors de la conférence internationale sur « l’expérience de la Transition en Tunisie, la coopération avec les pays voisins : l’Europe, l’Afrique du Nord, et le Conseil de la coopération du Golfe », Michael Kholer a annoncé que les négociations entre la Tunisie et l’UE concernant l’accord de Libre échange complet et approfondi « ALECA », auront lieu avant fin 2015.

Il a exhorté la Tunisie, à cet effet, à définir ses besoins et ses attentes de cet accord à dessein » pour accélerer le processus de négociations.

« Nous sommes dans la cinquième étape de négociations avec le Maroc dans le cadre de l’accord ALECA. La Tunisie était parmi les premiers à signer un accord de libre échange avec l’UE et il serait dommage qu’elle reste à la traîne aujourd’hui dans un monde compétitif », a signalé Michael Kholer.

De son côté, M’hamed Ezzine Chélaifa, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères en Tunisie, a appelé l’UE à faire profiter la Tunisie d’un accompagnement exceptionnel, au vu des acquis accomplis « dans un laps de temps assez court ».

D’après lui, la Tunisie qui est parvenue à mener sa transition politique comme il se doit, doit être appuyée par tous ses partenaires.

« La Tunisie ambitionne de bénéficier d’une meilleure flexibilité de la part de l’Union Européenne », a-t-il ajouté, estimant qu’il faut ajuster les orientations stratégiques et adapter les instruments de l’UE aux spécificités du pays.

Le secrétaire d’Etat a aussi appelé l’UE à lancer des mécanismes innovants à même de couvrir, dans le cadre de la politique de voisinage, de nouveaux secteurs, tels que la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la protection des frontières.

Il y a lieu de rappeler que l’accord de libre échange complet et approfondi (ALECA) devra aller au-delà de la simple suppression des droits de douane pour les produits industriels, pour privilégier une intégration économique plus étroite, une réduction des obstacles non tarifaires grâce au rapprochement à l’acquis législatif et réglementaire de l’UE.

Il permettra, également, une libéralisation du commerce des services et des produits agricoles et de la pêche et une meilleure protection des investissements, une intégration économique et sociale élargie avec l’UE qui permettra d’édifier Espace Economique Commun.

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Le Coordinateur de l’Union européenne (UE) pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, a affirmé, mercredi, l’engagement de l’UE à soutenir les efforts de la Tunisie dans son combat contre le terrorisme.

«L’Union européenne se tient prête à continuer à soutenir les efforts de la Tunisie dans son combat contre le terrorisme, notamment par l’échange de renseignements et la coordination permanente», a-t-il indiqué lors de son entretien avec le chef du gouvernement, Habib Essid.

A cette occasion, le responsable européen a tenu à saluer les avancées réalisées par la Tunisie en matière de transition démocratique et d’instauration d’institutions pérennes, dans le cadre de l’établissement des fondements de sa jeune démocratie.

Au cours de cette rencontre, Habib Essid a réaffirmé la détermination de la Tunisie à combattre le terrorisme et à en finir avec ce fléau, en concertation et en coordination permanentes avec les pays du voisinage.

«Phénomène transfrontalier et transcontinental, le terrorisme nécessite, pour y faire face, une coordination régionale et internationale continue», a-t-il ajouté.

Combattre le terrorisme, a-t-il poursuivi, commande une stratégie multidimensionnelle, tout à la fois sécuritaire, développementielle, sociale, économique, éducative et de sensibilisation.

A cet égard, Essid a fait part de la disposition de la Tunisie à conférer plus de densité à sa coopération avec toutes les parties concernées, notamment les pays de l’Union européenne, partant de sa conviction que le péril terroriste est un défi commun pour toute la région.

Dans ce contexte, il a fait remarquer que la Tunisie est passée du stade défensif à celui de l’anticipation, dans sa guerre décisive contre le terrorisme.

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Mis en place en décembre 2012 pour une durée de 36 mois, ce projet est financé par l’Union européenne. Il englobe la Tunisie (gouvernorats de Kasserine et Sidi Bouzid) et le Maroc et comporte dix grands projets.

Des sessions de formation seront organisées, à cet effet, dans plusieurs domaines dont les droits et les libertés et l’égalité entre la femme et l’homme ainsi que des actions de lutte contre l’analphabétisme et l’échange des expériences réussies sur les plans national et international.

Le président du Réseau tunisien de l’économie sociale, Belaid Aouled Abdallah, a indiqué que l’autonomisation économique et sociale de la femme rurale représente l’objectif de ce projet dont les principaux axes s’articulent autour de l’identification de la réalité sanitaire, culturelle et de développement de la femme rurale dans les gouvernorats de Kasserine et de Sidi Bouzid en plus d’identifier les besoins dans le domaine de la formation.

De son côté, La coordinatrice du projet et représentante du groupe italien de volontariat Civil, Giorgiana Giacconi, a indiqué que ce projet vise essentiellement à ”renforcer la protection sociale et économique de la femme rurale en Tunisie et au Maroc et à impulser l’égalité au niveau des ressources économiques en plus de l’échange des expériences réussies en Méditerranée”.

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