Suite à la projection du film documentaire « ؟ هل يصنع القتلة الدواء » par la chaîne Al Jazeera Documentaire le 17 décembre 2016, l’Institut Pasteur de Tunis dément catégoriquement les graves allégations et les accusations portées à son encontre. Il condamne avec la plus grande vigueur la campagne calomnieuse et diffamatoire orchestrée par cette chaine et la mauvaise foi de la réalisatrice du documentaire.

L’Institut Pasteur de Tunis tient de prime abord à rassurer le public quant à l’absence de tout risque ou danger lié à l’essai thérapeutique réalisé dans les régions de Kairouan, Gafsa et Sidi Bouzid où sévit la leishmaniose cutanée. Les résultats de cette recherche donnent un grand espoir de mettre à la disposition des patients atteints de cette maladie, un nouveau médicament sous forme d’une pommade appropriée, efficace et simple d’utilisation. Nous espérons obtenir après clôture de cet essai à l’échelle internationale, l’accord de fabriquer ce médicament en Tunisie.

L’IPT confirme que cette recherche internationale a été réalisée en collaboration avec l’Institut Walter Reed à Washington. Placé sous la tutelle du Département américain de la Défense, cet institut est l’un des plus grands centres de recherche dans le domaine de la santé au monde. Cet institut
développe notamment des médicaments et des vaccins contre plusieurs maladies graves telles que le paludisme et le sida.

Cette campagne diffamatoire intervient pour la deuxième fois en neuf mois. Elle confirme que l’une des plus prestigieuses institutions tunisiennes publiques de recherche en santé, ses chercheurs et son personnel ainsi que le ministère de la santé, font l’objet d’une tentative acharnée et organisée de déstabilisation et de dénigrement. Le documentaire est un modèle scandaleux de désinformation et de manipulation médiatique. Le tournage des entretiens avec certains membres de l’Institut s’était déroulé dans des conditions calamiteuses ne respectant pas les règles les plus élémentaires de déontologie. Les thèmes abordés, le montage des interviews réalisées et le choix de la date de la diffusion du film laissent peu de place au doute sur les véritables intentions des producteurs et des commanditaires.

Dès la première campagne médiatique lancée par la réalisatrice du documentaire en mars 2016, les patients ayant participé à cette recherche, ou leurs tuteurs, ont rédigé une pétition dénonçant les propos dégradants et malveillants tenus à leur égard par la productrice et ses relais médiatiques les qualifiant de «cobayes ». Ils confirment que leur participation à l’étude était volontaire et éclairée et affirment leur confiance en l’Institut Pasteur de Tunis. Ils réclament des poursuites contre les parties impliquées dans cette campagne médiatique diffamatoire.

La recherche thérapeutique conduite par l’Institut Pasteur de Tunis a été évaluée positivement par les experts à l’échelle nationale et internationale.

Les communiqués d’appui émanant des instances réglementaires nationales (Ministère de la Santé, Comité National d’Ethique Médicale, Conseil National de l’Ordre des Médecins), de sociétés savantes (la Société Tunisienne de Pathologie Infectieuses, la Société Tunisienne de Dermatologie et Vénérologie, l’Association Nationale des Médecins Vétérinaires de Tunisie) et de structures académiques (l’Université Tunis El Manar, la Faculté de Médecine de Tunis, la Faculté de Pharmacie de Monastir, notamment), attestent sans équivoque de la pertinence et de la haute qualité de l’étude réalisée. Le communiqué du Comité National d’Ethique Médicale ainsi que le point de vue du secrétaire général de l’Association Médicale Mondiale initiatrice de la Déclaration universelle d’Helsinki, confirment sans doute aucun la conformité de cette recherche avec les principes de l’éthique.

Les essais réalisés se sont déroulés dans la transparence la plus totale. Les protocoles sont
enregistrés et disponibles publiquement. L’étude a été conduite exclusivement par des équipes
tunisiennes sans participation étrangère. L’inclusion de mineurs dans l’étude était scientifiquement
Lutter contre les maladies pour la Santé de Tous nécessaire, dictée par les données épidémiologiques locales. La leishmaniose cutanée constitue en
effet, un problème de santé publique en Tunisie et touche dans plus de 60% des cas des enfants en
âge scolaire.

Contrairement à ce qui est affirmé par Al Jazeera, le produit utilisé n’est pas encore fabriqué par un industriel et ne fait partie de la liste des médicaments de la compagnie TEVA. Comme dans tous les essais de phases 2 ou 3, les échantillons du médicament servant à la recherche clinique, sont produits en petites quantités sous la responsabilité du promoteur du programme selon sa formule (Institut Walter Reed). Pour la phase 2 de la recherche, la production de ces échantillons a eu lieu à l’Université d’IOWA, Etats-Unis. Pour la phase 3 de l’essai, le promoteur a commandé les lots cliniques aux laboratoires TEVA-Etats-Unis.

L’Institut Pasteur de Tunis a eu la garantie que ces échantillons respectaient les normes de qualité et de sécurité suite au contrôle effectué par un laboratoire indépendant en France, avant toute utilisation de ces échantillons.

Pour plus d’informations, vous pouvez visionner les interventions dans les médias des responsables de l’Institut Pasteur de Tunis en avril 2016.

Interview du Pr Hechmi Louzir, directeur général de l’IPT, dans 7/24, El Hiwar Ettounssi, 1er avril 2016

 

L’Institut Pasteur de Tunis tient à affirmer de nouveau qu’il défendra sa réputation, celle de ses chercheurs et la dignité des volontaires-participants à l’étude clinique par tous les moyens légaux. Il entend engager les poursuites judiciaires qui s’imposent à l’égard de toute partie qui s’est associée à cette campagne de calomnies et de diffamation.

Lire aussi :

L’Institut Pasteur de Tunis dénonce la campagne de diffamation liée à la recherche clinique sur la leishmaniose cutanée en Tunisie


LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here