Présenté le 10 Mai dernier au cinéma Le Mondial, le Film documentaire “Barraket Essahel” écrit et réalisé par Ghassen Amami sera de nouveau projeté jeudi 26 juin au théâtre El Hamra. La projection de ce doc-fiction coïncide demain avec la Journée Internationale pour le soutien aux victimes de torture.

“Je prie instamment les Etats qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention contre la torture, dont le texte a été adopté il y’a 30 ans cette année. Alors qu’en cette Journée internationale, nos pensées se tournent vers les victimes, prenons l’engagement de renforcer notre action pour mettre fin à cette pratique odieuse”, écrit Ban-Ki- moon, secrétaire général de l’ONU, sur le siteweb de l’Organisation.

Le film est un témoignage du supplice et des atteintes subis, en 1991, par 244 officiers tunisiens accusés par l’ancien régime de complot contre la sûreté de l’Etat.

Il s’agit d’une lecture des événements historiques qui tend à “réhabiliter les 93 victimes emprisonnées en recueillant leurs témoignages sur les actes de torture et de persécution dont ils ont fait l’objet durant plus de deux décennies”, précise Amami dans une déclaration à l’agence TAP.

Relatant les motivations de cette production cinématographique, le réalisateur dit que “c’est un travail de mémoire pour traiter des sujets qu’on avait pas l’occasion d’aborder avant la chute de l’ancien régime”.

Il estime, par ailleurs, qu’il s’agit presque du premier film qui ose s’aventurer dans les coulisses de l’Armée Tunisienne.

Selon Amami, ce film est “une première lecture de l’affaire Barraket Essahel focalisée sur les grandes étapes du calvaire des victimes en partant de l’arrestation, la torture et le complot manigancé contre eux”.

Une deuxième production s’en suivra pour faire la lumière sur d’autres éléments de l’affaire à savoir, le parcours de victimes et leur implication dans des affaires d’espionnage que le réalisateur qualifie d'”héroïque”.

“Comment réparer l’injustice?”, un autre souci du réalisateur qui cherche à travers son enquête auprès des victimes à éclaircir le flou qui plane toujours sur cette affaire mais aussi à “servir une cause humaine”, dit- il encore.

“D’une durée d’une heure, ce long-métrage est un doc- fiction réalisé selon les techniques du documentaire avec des illustrations de la fiction qui ne représente que près de 10 pc des séquences”, assure le jeune réalisateur.

Le film est le fruit d’une année de travail (2013-2014) réalisé avec l’appui du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et l’association Insaf.

Ce premier long-métrage écrit, mis en scène et produit par Amami intervient après deux autres expériences avec le court-métrage en 1995 et 1997 avec la technique cinématographique en format 16mm et par l’appui de la Fédération Tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA).


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