Baya.tn

“Richard III” sur les planches de l’amphithéâtre de Hammamet

En douceur la pièce de théâtre “Richard III” a envahi, dimanche soir, la scène du festival international de Hammamet qui fête cette année son cinquantenaire sous le signe du quatrième art.

“Richard III”, une oeuvre de Jaafer Gesmi, prix de la meilleure oeuvre théâtrale du festival du théâtre arabe, continue d’intéresser le public bien qu’elle date d’une année déjà.

“Après Hammamet, nous sommes programmés pour une soirée au festival de Carthage le 29 juillet. Nous irons ensuite, en septembre prochain, à Londres au festival de Shakespeare”, explique à l’agence TAP Sahbi Omar, qui a interprété le personnage central de “Richard III”.

L’oeuvre de Jaafer Guesmi est une adaptation originale d’un texte de william Shakespeare dans une mise en scène contemporaine. Il s’agit d’un travail de recherche tant aux plans de la musique que du chant d’inspiration Amazigh ou encore des costumes avec le port de blousons noirs et de bonnets-masques rappelant les snipers lors des événements de la révolution.

Loin d’inspirer espoir en l’avenir, le rayon de lumière qui apparaît à un moment sur scène, est suivi de mouvements violents des acteurs. L’oeuvre théâtrale se déroule dans une pénombre ponctuée par des îlots de lumière sur le sol conçus en formes géométriques projetées avec une grande technicité par Hassen Chaouche et le réalisateur Jaafer Guesmi.

La pièce de théâtre propose plusieurs niveaux de lecture allant de la sphère privée avec ses antagonismes jusqu’à la sphère publique pour donner libre cours à l’imaginaire du spectateur pour opérer des projections et établir des liens, sans retouches, entre les événements racontés par la pièce de théâtre et ceux que nous vivons aujourd’hui en Tunisie.

“Le comédien a pour mission de dénoncer le mal et de dévoiler la douleur. Il apporte sa propre vision des faits et pose des interrogations sans pour autant apporter des solutions”, dit encore Sahbi Omar.

La pièce de théâtre qui raconte les maux de la société tels la drogue, l’émigration clandestine ou l’intolérance adopte un jeu et un discours cru qui a heurté la sensibilité de certains spectateurs en raison de la vulgarité du vocabulaire de certaines tirades déclamées par les acteurs.

Quitter la version mobile