Ce qui est triste, c’est que les femmes sont donc descendues en masse dans la rue, non pas pour faire progresser ce CSP, qui était censé être un acquis, mais pour le maintenir tel quel. Il n’empêche que l’ambiance était tout de même festive en cette soirée chaude du mois d’août. Le drapeau tunisien était décliné sous toutes les formes: banderole, foulard, poncho, bandeau et même robe de soirée! Bien qu’un peu désorganisée, la manifestation était tout de même impressionnante. Des milliers de femmes et d’hommes ont scandé des slogans, dont certains étaient épiques comme “el mra ettounssia méhichi Meherzia” (La femme tunisienne n’est pas Meherzia en référence à Meherzia Labida, vice-présidente de l’assemblée constituante) ou encore “Mais qu’est ce qui manque donc aux hommes pour qu’ils aient besoin d’être complétées par des femmes”?

Des femmes policières ont offert des fleurs aux membres de l’association des femmes démocrates, réconciliation ou ironie? Difficile de faire la part des choses, même si les policiers se sont comportés de manière exemplaire pendant la manifestation. L’ambiance bon enfant ne doit quand même pas faire oublier l’essentiel, c’est à dire l’épée de Damoclès suspendue sur les droits des femmes. Et les femmes ne s’y sont pas trompées, même hors appartenance à un parti ou une association, elles se sont déplacées par milliers pour faire entendre leur voix, la nouvelle Tunisie se fera avec les femmes ou ne se fera pas!

Sonia Bahi Fellah

 


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