Ils étaient jeunes et barbus avec un visa aller simple vers la Turquie  et peu de bagage en leur possession. C’est peut-être l’addition de tous « ces indices » qui a mis la puce à l’oreille de l’agent de douane. Voyant leurs « looks », âges et destination, ce dernier leur pose la question : «Est-ce que vos parents savent ce que vous vous apprêtez à faire?». Les trois mousquetaires répondirent par l’affirmative, d’après mon cousin Walid. Face à cette réponse, l’agent de douane prend son téléphone portable et leur demande les numéros de téléphone de leurs parents respectifs. Hamed, le plus âgé de la bande, lui file son ancien numéro, une ligne téléphonique désactivée. Le second, Majed, 22 ans, mon petit-frère, donne à l’agent de douane le numéro de leur «Sheikh» qui a prétendu être mon père. Il continue en disant : « mon fils va régler quelques affaires et il rentrera une fois qu’elles seront finies».

Place à Walid, le plus jeune de la bande, par inadvertance ou innocence, ce dernier donne à l’agent de douane les vrais coordonnées de son père.

Je ne vous raconte pas la surprise de mon oncle en recevant se coup de fil : «  allô, bonjour monsieur, je voulais savoir si vous savez que votre fils Walid s’apprête à quitter le sol tunisien en direction de la Turquie, en premier lieu, puis vers une destination peu claire, en second ?».  Scotché face à ce coup de fil,  l’agent de douane a bien interprété ces moments de silence. Ne pouvant plus rien dire, ni quoi penser, mon oncle passa le téléphone à  son fils aîné. Ce dernier demande à l’agent de douane de retenir mon petit cousin Walid, le temps de faire la route jusqu’à lui.

Chose dite, chose faite, en moins de 10 minutes, ils étaient à l’aéroport. Sur place, Walid ainsi que l’agent de douane les informe que Hamed et Majed sont dans l’avion et qu’ils s’apprêtent à décoller.

Ne sachant plus quoi faire, mon oncle nous contacte.
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