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Ghassas, la femme tunisienne, est au-delà de ton esprit «creux»

De jalousie ou juste comme d’habitude par idiotie, le député du “pèple tuniziène” (dixit Sonia Ben Toumia), Brahim Ghassas, fait son «come back» et vole les projecteurs lors de la séance plénière à l’Assemblé constituante, le mercredi 30 avril. Une séance présidée par la vice-présidente de l’ANC, une «femme tunisienne», Meherzia Labidi.

 

Femme tunisienne entre guillemet, car en écrivant ces lignes, je ne suis vraiment pas certaine qu’elle le soit réellement. Avoir une carte d’identité nationale tunisienne et sur laquelle est inscrit sexe : féminin, et nationalité : tunisienne, n’est vraiment pas suffisante pour le confirmer, et nous avons eu la preuve dernièrement à l’assemblée constituante.

Le mercredi 30 avril, la veille de la Journée internationale des travailleurs, Brahim Ghassas nous dévoile encore plus sa superficialité mentale! D’après lui, « une bonne femme/épouse doit attendre son mari tranquillement à la maison et que son travail doit se limiter à chauffer une bassine d’eau chaude pour les pieds de son époux».

Plus hilarant encore, il estime aussi que ceux, du sexe masculin, qui défendent et respectent les droits de l’être humain (dont la femme) sont des «Molly-coddle».

Il va plus loin en donnant une leçon de sexologie au couple avec une touche de religion!

Personnellement, en tant que femme tunisienne, je ne vais pas m’attarder sur les propos de ce député. Il est bien connu par ces propos chétifs, débiles, frêles et à la limite demeurés… Et rien que le fait d’y répondre sera une perte de temps et une dégradation en soi! Il est frivole, lunatique… et il le restera.

Il a fait son show, tout le monde va en parler et peut-être même il sera invité sur les plateaux de télévision et des radios. Une façon bien à lui de se promouvoir pour les prochaines élections.

Par contre, ce qui nous a le plus choquées, c’est l’attitude de la vice-présidente face au discours de Brahim Ghassas. La titulaire d’un master en traduction économique et d’un diplôme d’études approfondies en littérature anglaise était très zen, mieux encore elle insistait pour que le débuté finisse de s’exprimer sans aucune mise au point ou remarque vis-à-vis de ces insultes et propos dégradants et sexistes.

Nous nous demandons même sur l’essence d’une Constitution, à peine promulguée, qui consacre notamment l’égalité entre les sexes, dont les rédacteurs sont les premiers à la transgresser l’un comme l’autre! Je suis, comme beaucoup d’autres le sont, stupéfaite par l’irresponsabilité de la vice-présidente! Elle a manqué à son devoir et à ses engagements non pas uniquement en tant que femme tunisienne mais en tant que présidente!

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