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32.3%, c’est le taux de présence de la femme agriculture dans les postes de responsabilité en Tunisie

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Des programmes de formation adaptés aux besoins de la femme rurale seront mis en place par le ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche outre un espace permanent d’exposition et de commercialisation de ses produits, a affirmé jeudi le ministre Samir Betaieb.

Il a ajouté lors du forum sur la femme agriculture en Afrique qui se tient les 27 et 28, à Tunis, sur le thème ” Femme agricultrice et économie sociale et solidaire : dispositifs d’intégration et de promotion “, qu’une commission dédiée au développement rural, au genre social et à la femme sera créée dans le cadre du plan quinquennal de développement 2016/2020.

La présence des femmes à la tête dans des postes de responsabilité demeure faible 32.3% par rapport aux des hommes, tandis qu’elles représentent 70% du total de la main d’œuvre agricole, a rappelé le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.

Il a mis l’accent sur le souci du ministère d’améliorer la situation de la femme rurale dans les zones rurales de manière à instaurer un système consacrant l’égalité des chances entre les hommes et les femmes et entre les régions.

Le président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) Abdelmajid Ezzar a de son coté, fait savoir que 60% des femmes agricultrices en Tunisie ne bénéficient pas d’encouragement, ou d’encadrement, évoquant les difficultés auxquelles, elles font face à l’instar de l’absence de mécanismes de financement direct.

L’économie solidaire et sociale constitue un mécanisme efficient permettant l’encadrement et l’accompagnement de la femme agricultrice dans les différents cycles de production (financement, assurance, commercialisation et valorisation du produit…)

Ce mécanisme est à même de contribuer au développement de la couverture sociale et sanitaire au profit de la femme agricultrice et partant favoriser l’amélioration de son niveau de vie.

Pour sa part la ministre de femme, de la famille et de l’enfance Naziha Abidi a indiqué que la femme rurale est victime d’injustice notamment, en ce qui concerne l’inégalité de salaires par rapport à celui consenti au collègue masculin, outre les conditions de transport déplorables et dangereuses caractérisant son travail dans ce secteur.

Des agricultrices africaines (Algérie, Mali, Maroc, Mauritanie, Bénin, Gabon, Sénégal et Burkina Faso…) ont pris part à ce forum qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme rurale (15 octobre).

Avec tap

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