Une grève générale d’une journée, sera observée demain mardi à la délégation de Ben Guerdane (Gouvernorat de Médenine), à l’appel de l’Union locale du travail (ULT) et décidée, depuis le 5 février, en signe de solidarité avec les mouvements de protestationqui ont démarré, depuis plus d’une semaine.
Ce mouvement populaire vise à demander l’annulation de la taxe de départ aux Libyens quittant la Tunisie, l’impulsion du développement et le rétablissement des activités commerciales, par le passage frontalier de Ras Jédir.
L’ULT de Ben Guerdane a, en outre, marqué son soutien pour les revendications des protestataires et a appelé, dans un communiqué, lundi, à annuler la taxe de départ de 30 dinars imposée au Libyens, à manifester pacifiquement et à éviter les solutions sécuritaires. Le communiqué met, en outre, l’accent sur la nécessité de trouver des solutions pratiques pour la zone, grâce à de véritables substituts pouvant créer des postes d’emploi stables.
Cette grève annoncée, précédemment par l’ULT, aura lieu si les revendications des protestataires de Ben Guerdane ne sont pas satisfaites et si la situation demeure en l’état, avec l’accentuation des mouvements de protestations qui ont dévié de leur caractère pacifique, pour se transformer en affrontements entre les manifestants utilisant des pierres et les forces de l’ordre qui répliquent en faisant usage de bombes de gaz lacrymogène.
La place du Grand Maghreb arabe de Ben Guerdane et les rues adjacentes se sont transformées, toute la journée du lundi, en zones de tension dans une ambiance marquée par l’odeur du gaz lacrymogène.
En Parallèle, un second round de négociations doit démarrer, lundi soir, entre les trois députés de la région à l’assemblée des représentants du peuple, avec les parties libyennes, pour trouver une solution à la situation. Le premier round de ces négociations avait eu lieu, dimanche soir, sur le territoire libyen, ayant abouti à « de bons indicateurs », selon l’un des députés.
