Le 15 juillet 2014, est une date à retenir dans l’histoire du Festival International de Hammamet et ce pour deux raisons: d’abord, parce qu’il s’agit du 50ème anniversaire de ce rendez-vous incontournable de la vie culturelle et artistique estivale.

Ensuite, parce que cette année, l’ouverture du festival met en vedette le 4ème art qui a, tout au long de ce demi-siècle, joui d’une programmation de choix durant presque toutes les éditions”, informe un communiqué de presse du Centre culturel international de Hammamet (CCIH).

De Ben Ayed à Taoufik Jebali, “beaucoup d’eau a coulé sous les ponts mais l’engouement du Festival International de Hammamet pour l’expression artistique la plus notable sur bien des plans, la ferveur du public et le brio de nos hommes et femmes de théâtre n’ont pas pris une ride”.

C’est la dernière création de Taoufik Jebali et de l’équipe d’El Teatro qui “ouvrira le bal des spectacles pour fêter cet anniversaire pas comme les autres”.

Pour rappel, il y’a un peu plus d’un quart de siècle, le premier théâtre privé de la Tunisie post coloniale voyait le jour. Depuis, El Teatro, dont le nom à lui seul est tout un programme, est devenu un lieu incontournable de la production théâtrale tunisienne.

Véritable laboratoire artistique et pépinière de nouveaux talents en perpétuelle ébullition, ce lieu, désormais mythique, est indissociable de ses fondateurs, le couple tout aussi mythique de Taoufik Jebali et Zeineb Farhat.

Il y’a un peu moins d’un quart de siècle, la première pièce traitant de la Tunisie post-bourguibienne voyait le jour sur la scène d’El Teatro. Depuis, Klem Ellil, titre phare repris dans des suites aussi savoureuses et truculentes que l’original, jouées par Taoufik Jebali et ses compères, feu Mahmoud Larnaout, Raouf Ben Amor et Kamel Touati, a fait son bonhomme de chemin à travers l’espace et le temps avec une constante pour le spectateur d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

En 2013, “Klem Ellil Zéro Virgule” emboîte le pas à la mode du light et du zéro, lit-on dans le communiqué, en reprenant une boutade émise maladroitement par des apprentis politiciens qui, dans leur immense méconnaissance de toutes les rhétoriques, en commençant par celle de l’argumentation, n’ont pu ne serait-ce qu’imaginer le potentiel créatif qu’ils offraient au génie du calembour, au magicien du jeu de mots, à l’orfèvre du sous-entendu et de l’implicite.

Rendez-vous est donc pris pour les amateurs du grand art dramatique tunisien, de la satire qui dissèque sans charcuter, de l’ironie qui dénonce sans humilier, de la verve qui se déploie sans invectiver, ce mardi 15 juillet 2014 à 22h30 au Théâtre de plein air du CCIH-Maison de la Méditerranée pour la Culture et les Arts.


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