Une étude réalisée en novembre 2017, par l’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD), a révélé que l’emploi de femmes africaines immigrées comme aides ménagères a pris de l’ampleur en Tunisie et que plusieurs jeunes universitaires tunisiennes ou titulaires de diplômes supérieurs travaillent, également, dans ce secteur.

La présidente de l’AFTURD, Kalthoum Kannou a précisé, lors d’un point de presse organisé, samedi à Tunis, dans le cadre de la campagne 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes, que cette étude a démontré, également, que le travail comme aide à domicile est considéré comme un emploi précaire et pénible et fait, généralement, partie des secteurs non structurés.

Kannou a ajouté qu’une volonté s’est dégagée en Tunisie postrévolutionnaire de promouvoir le cadre réglementaire de l’aide à domicile. Ainsi, a-t-elle dit, plusieurs mesures ont été prises à l’instar de la loi interdisant la traite des personnes et la loi organique n° 2017-58 du 11 août 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui interdit (article 20) l’emploi des filles comme aide à domicile, faisant savoir que, selon les statistiques de 2011, plus de 40 mille ouvrières travaillent comme aide à domicile dont 17% sont des mineures.

La présidente de l’AFTURD a appelé à accélérer la ratification de la convention n°189 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur les travailleuses et travailleurs domestiques et à multiplier les campagnes de sensibilisation à la nécessité de lutter contre l’emploi des femmes immigrées et des filles mineures comme domestiques.

L’AFTURD, a-t-elle dit organisera, dans le cadre de la campagne 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes plusieurs manifestations, notamment dans les régions du nord et du nord-ouest, pour lutter contre ce phénomène.


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