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La Cour suprême a examiné une plainte de discrimination en matière d’emploi d’une femme musulmane qui a été rejetée car elle portait un foulard noir. L’éventuel employeur n’est autre que l’enseigne vestimentaire de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch (A&F).

Les faits remontent à 2008, quand Samantha Elauf, une jeune musulmane américaine  de 17 ans, a postulé pour le poste de “personnel de vente” dans un magasin Abercrombie Kids au un centre commercial de Tulsa, Oklahoma.

Ayant impressionné le directeur adjoint du magasin pendant son entretien, celui-ci restait hésitant vis-à-vis de son foulard ou hijab qui entrait en conflit avec la politique et le code vestimentaire de l’entreprise qui dérivait du style collégial côte Est ou le style «preppy».

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Du coup, la Commission fédérale Equal Employment Opportunity a déposé plainte au nom d’Elauf, et un jury lui a finalement octroyé 20.000 dollars comme dédommagement.

Mais la cour d’appel fédérale à Denver a rejeté la sentence et a conclu que Abercrombie & Fitch ne pouvait pas être tenu pour responsable parce que Elauf n’a jamais demandé à la société d’assouplir sa politique de lutte contre le foulard.

Abercrombie & Fitch a depuis changé sa politique sur le voile et a réglé les poursuites semblables ailleurs, mais il a continué à combattre la demande de Elauf à la Cour suprême.

Un comité de soutien à la jeune femme s’est organisé, il englobe différentes organisations gouvernementales locales musulmanes, chrétiennes, des organisations de défense juives et  des groupes des droits des homosexuels.

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Comme réponse à la Cour d’appel fédéral de Denver, le comité des Juifs orthodoxes représenté par l’avocat  Nathan Lewin soutient dans sa déposition devant la Cour suprême qu’exiger aux demandeurs d’emploi un traitement spécial lié à la religion les rend moins susceptibles d’être embauchés, sans raison donnée pour la décision.

Les juifs orthodoxes qui portent une calotte ou kippa, ou qui ne peuvent pas travailler le samedi sont systématiquement avisés de retenir ces informations au cours de l’entretien d’embauche et ne les dévoilent qu’une fois ils sont embauchés.

Au final, la Haute-Cour a jugé que la discrimination religieuse à l’embauche n’était pas tolérable, même quand le postulant ne fait pas explicitement une demande d’aménagement du règlement et a tranché en faveur d’une jeune musulmane.

 

 


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