L’Union tunisienne des jeunes travailleurs (UTJT) boycottera désormais les ministères impliqués dans le dossier de l’emploi et traitera directement avec la présidence du gouvernement concernant le projet de création d’un fonds pour les chômeurs, a annoncé lundi l’organisation.

“Aucun représentant des ministères de l’Emploi, des Finances ou des Affaires sociales n’est venu à cette réunion qui vise l’examen d’un projet pour la création d’un fonds pour les chômeurs”, a dénoncé Chedly Hammas, président de l’UTJT, précisant que le nombre des demandeurs d’emploi a atteint près de 800 mille, dont 300 mille diplômés de l’enseignement supérieur.

Un projet de loi pour la création d’un fonds pour les chômeurs a été présenté à la Commission de législation générale à l’Assemblée nationale constituante. “Cette initiative, lancée depuis avril 2013 par l’UTJT, n’a pas bénéficié de l’intérêt nécessaire contrairement à d’autres fonds tel celui de la dignité”, a relevé M. Hammas.

Pour Samia Abbou, députée à l’ANC, il est impératif que l’Assemblée examine ce projet juste après le parachèvement de la loi électorale, précisant que la fonction publique ne devrait plus être le principal employeur. Elle a proposé que des mesures fiscales soient adoptées pour financer ce fonds. “La mission de ce fonds ne devrait pas se limiter à l’attribution d’une allocation de chômage”, a-t-elle toutefois précisé.

De son côté, Naoufel Jammali, ancien ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, qui était présent à la réunion, a appelé à coordonner les efforts des différents intervenants et de veiller à informer les demandeurs d’emploi sur les différents modes de financement disponibles.


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