D’après une étude, tout le monde mentirait en moyenne deux fois par jour, mais ce qui diffère d’un menteur à un autre c’est son intention. La plupart des mensonges sont destinés à ménager les susceptibilités des autres. Ces mensonges sont commis pour la bonne cause, et font plus de bien que de mal. Malheureusement, il y a également les mensonges malveillants, destinés à servir l’intérêt de celui qui les profère. Heureusement, certaines expressions faciales, verbales ou comportementales peuvent nous mettre la puce à l’oreille. Voici la technique pour savoir si quelqu’un ment, bluffe ou essaie de vous manipuler, en attendant que le détecteur de mensonges soit commercialisé :
La gestuelle du menteur : Les mains, bras et jambes ont tendance à se raidir et à bouger lentement lorsque la personne ment. Les mains peuvent toucher délicatement le visage, les oreilles, ou l’arrière du cou. Le menteur peut aussi toussoter dans les poings, lever les bras au-dessus de la tête ou rejeter son corps en arrière, par nervosité. Il tourne la tête ou le corps au loin, dès que vous lui posez une question suite à laquelle il va devoir mentir; il peut même placer, inconsciemment, un objet entre vous deux. Le fait aussi de se toucher le nez est un autre signe typique du mensonge. Sachez aussi que lorsqu’une personne hausse des épaules en faisant une déclaration ferme, cela signifie qu’elle ment. Par exemple, si elle hausse des épaules en confirmant : « je ne sors pas avec elle (ou il)», cela veut dire tout l’inverse. Ainsi, le fait de hausser des épaules est une manière inconsciente de dissimuler la vérité et de rejeter tout sentiment de culpabilité. Il y a aussi le fait de cacher, de manière instinctive, ses mains derrière lui ou de les occuper en tripotant nerveusement des objets tels qu’un téléphone portable : une autre façon qui trahit l’envie de fuir la situation.
Ses expressions verbales : Un menteur va soit employer ou répéter vos propres mots, et cela mot pour mot, en répondant à une question. Il va éviter les déclarations directes par exemple à la question « est-ce que tu m’a déjà trompé ? », il répond : « je t’aime ». Il peut aussi recourir à l’humour et au sarcasme pour éviter le sujet.
D’autre part, lorsqu’un menteur commence sa phrase par « je sais que tu ne vas pas me croire mais… » ou « je sais que ça peut paraître étrange mais… », Ce qui va compléter la phrase est la plupart du temps un mensonge. D’un autre côté, les menteurs ont tendance à moins utiliser les pronoms à la première personne (je, moi, le mien) que ceux qui disent la vérité; comme s’ils mettaient une sorte de distance psychologique entre eux et les mensonges qu’ils racontent. Dire par exemple : «le nécessaire a été fait hier» au lieu de «j’ai fait le nécessaire hier».
Les micro-expressions du visage : Ce sont des expressions faciales d’une personne pendant une fraction de seconde et qui révèlent sa véritable émotion sous la façade. En effet, lorsqu’une personne ment, ses micro-expressions exposeront de la détresse : un tirage des sourcils vers le haut, vers le milieu du front, entraînant parfois l’apparition de lignes courtes à travers la peau du front.
Ses mouvements oculaires : Le clignement répété des yeux, froncements de sourcils, regards fuyants… sont des indices ! Un menteur peut également établir un contact visuel pour paraître plus sincère. En effet, il a été prouvé que quand la personne est sincère, ses yeux se déplacent vers votre droite. En revanche, quand une personne invente un mensonge ses yeux se déplacent vers votre gauche. Par ailleurs, les pupilles se contractent lorsqu’on ment, et c’est un réflexe basique quand nous éprouvons une émotion négative.
Mentir fait transpirer : Les gens ont tendance à transpirer davantage quand ils mentent, par nervosité et stress, car quand on ment, on a toujours peur d’être démasqué ! Ainsi les glandes responsables de la sudation, reliées au système nerveux, augmentent leur production, en cas de stress.
Sa gorge est sèche : Un menteur va lubrifier constamment sa gorge, soit en avalant sa salive ou en buvant, pour se soulager de la tension accumulée.
Le débit de sa parole : La vitesse d’élocution peut soudainement commencer à prendre de la vitesse ou à ralentir plus que la normale, ou sa tension peut aboutir à une tonalité plus aiguë dans son discours.
L’intonation de sa voix : La voix est un très bon indicateur du mensonge car on ne la contrôle pas. C’est le cerveau qui la gère de manière automatique en fonction des émotions. Du coup, quand on ment, notre voix traduit la peur d’être démasqué, ce qui entraîne inévitablement un changement d’intonation. Cette dernière monte dans les aigus ou au contraire descend dans les graves.
Sonia Matoussi
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