L’association nationale des amis des enfants des centres intégrés a organisé vendredi sa première rencontre sur “les troubles d’apprentissage chez les enfants” au centre intégré de la jeunesse et de l’enfance au Bardo en présence de psychologues, sociologues et directeurs des différents centres intégrés des 24 gouvernorats du pays.

A cette occasion, Najoua Miled, présidente de l’association a souligné que l’organisation de cette manifestation destinée spécialement aux directeurs des centres et aux spécialistes, vise à connaitre les différents types de troubles et les moyens de les traiter.

Selon des psychologues ayant participé à cette rencontre, il existe nombreux facteurs psychiques qui peuvent influencer le comportement et l’apprentissage des enfants dont le manque d’affection au sein de la famille, la maltraitance et la dominance de la violence physique ou verbale au foyer.

Les psychologues ont souligné à l’agence TAP que ces facteurs peuvent provoquer des difficultés d’apprentissage multiples comme le faible niveau de lecture, de calcul, de prononciation, de compréhension et d’écriture.

“L’enfant peut aussi développer des troubles de comportement comme le vol, le mensonge, la violence ou la fugue de l’école notamment lorsqu’ils sentent qu’ils sont rejetés et humiliés par leurs camarades, les parents ou les éducateurs”, ont-elles précisé.

D’après les psychologues, il convient de renforcer la sensibilisation de la société à la nécessité d’accepter ces enfants et faciliter leur intégration outre le rapprochement de l’enfant de sa famille qui est le seul garant de son développement naturel.

De son côté, la travailleuse sociale Yosra Chouchane Trabelsi a indiqué que le manque de concentration, les difficultés d’assimilation et le manque d’intelligence sociale sont parmi les difficultés qu’elle a relevées chez ces enfants.

L’intervenante a signalé que l’absence de communication au sein de la famille est parmi les facteurs essentiels qui provoquent ces troubles d’apprentissage appelant au retour aux anciennes méthodes éducatives comme la lecture, les jeux éducatifs, les contes racontés par les parents et autres pratiques pouvant valoriser les actions réalisés par l’enfant pour lui permettre d’avoir confiance en lui outre la nécessité d’éloigner les nouvelles technologies des enfants pour renforcer la communication directe.

De son côté, Sofien Mhiri, directeur du centre intégré de la jeunesse et de l’enfance au Bardo a passé en revue les principales activités du centre qui consistent à assurer le suivi social et psychologique des 16 enfants du centre (8 filles et 8 garçons).

Il a ajouté que le centre fournit mensuellement une aide de 150 dinars pour 17 familles dont les enfants souffrent de troubles d’apprentissage.

Créée en 2002, l’association nationale des amis des enfants des centres intégrés assure l’assistance et le suivi aux enfants et adolescents qui souffrent de troubles d’apprentissage.


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