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Seize mille tonnes de déchets d’activités sanitaires (DAS) sont produites chaque année en Tunisie, dont 40% (soit 7 mille tonnes) classés dangereux, a déclaré, jeudi, à Tunis, la directrice de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed), Afef Siala.

Ces déchets sont générés par 92 cliniques privées, 165 centres d’hémodialyse, 355 laboratoires d’analyses, 1334 pharmacies et 2080 centres de santé de base, et “jetés anarchiquement dans des décharges non contrôlées, ou pire encore, dans la nature”, a-t-elle affirmé lors d’une journée de sensibilisation aux “bonnes pratiques de gestion des déchets des activités de soins en officine et dans les grossisteries”, organisée à Tunis par le Conseil National de l’Ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT).

“S’ils sont jetés dans la nature, les DAS constituent un sérieux danger de santé publique et présentent un risque fort de maladies transmissibles aux sujets exposés (Hépatite, Sida, dermatites, lésions cutanées, brûlures, etc)”, a-t-elle prévenu, ajoutant qu’ils représentent également une source de pollution de l’environnement et une menace écologique.

Une stratégie nationale pour la gestion optimale des DAS, entrant dans le cadre d’un plan d’action en cours d’exécution (2013-2017) issu de “la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants”, a été mise en place. Elle vise à éliminer les émanations des polluants organiques polluants de la Tunisie, et de protéger la santé humaine et l’environnement, a encore indiqué Afef Siala.

Le président du CNOPT, Abdallah Jalel, a expliqué pour sa part que les premiers exposés aux dangers des DAS sont les travailleurs du secteur de la santé, les malades, les habitants des zones proches des décharges non contrôlées, (principalement les enfants) et les travailleurs des centres de collecte et de gestion des déchets.

“Le problème dans la gestion de ces déchets est l’absence de sociétés spécialisées dans la collecte et le traitements des DAS”, a-t-il expliqué, indiquant toutefois que quelques entreprises de ce genre commencent à voir le jour.

Jalel a, dans ce sens, souligné que les DAS constituent “un fardeau” pour les pharmaciens, qui trouvent des difficultés à s’en débarrasser et à les détruire.


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