Quand enfin on le retrouve, on n’a de cesse de lui réapprendre les fondamentaux… Narcisse réapprend certes, mais refusent de raconter, il ne dit rien sur cette période de sa vie avec les aborigènes, c’est un homme qui a vécu trois vies complétement cloisonnées : avant le naufrage, une vie australienne, un retour à la vie française.

Roman d’aventures et non ouvrage anthropologique, l’ouvrage pose encore une fois, à bon escient, la question des modèles de pensée préétablis tels qu’on les concevait au 19ème siècle et tels qu’on continue à vouloir les imposer aujourd’hui…

Lorsqu’Octave de Vallombrun, l’homme qui recueille 17 ans plus tard un Narcisse complétement amnésique quand à sa vie d’avant, est chargé de le « ramener à la civilisation », il finit par douter. Après quelques temps, il prend conscience que cette façon de vouloir penser le monde, d’une manière unique, ne le mènera à rien, et qu’en aucun cas, cela ne résoudra le problème du mystère de Narcisse.

Vallombrun essaye alors d’inventer des nouveaux outils scientifiques de mesures et d’études, c’est le début de l’anthropologie et du structuralisme cinquante ans avant leurs véritables naissances.

« Ce qui me paraît essentiel c’est le dialogue, plus ou moins facile certes, entre les civilisations. Ne pas porter de jugement, porter un regard bienveillant vis à vis des autres cultures, c’est ça le message du livre », confie François Garde.

Florence Pescher


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