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Sous le signe “Mains de Femmes, échanges et savoir-faire au fil du Jonc”, l’association française “Rivages” présente au Centre National d’Art Vivant (CNAV) du 1er au 6 juillet les œoeuvres d’Amel Gharbi, Alia Louati, Syrine Tira et Akila Mouhoubi au Centre National d’Art Vivant (CNAV) au belvédère (Tunis).

Ce projet, dont le résultat est cette exposition de peintures, vidéo et installation, est inspiré par le travail de l’artisane tunisienne Jalila Khelil Chelli, spécialisée dans le tissage et le tressage des fibres végétales.

L’objectif est de faire revisiter la pratique artisanale traditionnelle en Tunisie du travail du jonc en un projet de création contemporaine.

L’association Rivages qui met en oeuvre des projets artistiques entre les deux rives de la méditerranée, Marseille-Tunis/Tunis Marseille, a choisi de mettre en valeur cette nouvelle approche du métier artisanal vu sous un aspect contemporain.

La designer Amel Gharbi présente une superbe installation de joncs insérés épine par épine, de divers formats, un travail de fourmis, dans une trame métallique attachée en hauteur par des fils métalliques. Une source lumineuse centrale met en relief les couleurs et la verticalité de cette oeœœuvre artistique qui crée dans l’espace un jeu d’ombres et de lumières.”Ma démarche, à travers la verticalité des fils de joncs est de valoriser cette matière en lui conférant une approche artistique résolument contemporaine” explique-elle .

Pour sa part, la vidéaste Syrine Tira a choisi de présenter un film expérimental de plus de 3mn retraçant l’expérience de ces artistes qui se sont inspirées du travail de l’artisane Jalila Khelil Chelli depuis 2012 en filmant le travail du jonc par ces quatre femmes, dès sa sélection et son traitement, jusqu’à l’œuvre finale, objet de l’exposition.

La plasticienne Alia Louati, a pour sa part, choisi de récupérer les fleurs de joncs jetés pour en faire des tableaux en optant dans sa démarche pour la fabrication de papier, au service du recyclage. Elle a ensuite tout malaxé dans un bain d’eau froide auquel elle a ajouté des matériaux métalliques, choisis pour leurs natures opposées à celle du papier et du jonc afin de créer une collision entre des matériaux hétérogènes et disparates. De magnifiques tableaux ont surgi de ce mélange.

Akila Mouhoubi, plasticienne et initiatrice du projet a choisi de couper, colorer et assembler des carrés, en peignant ou collant des joncs pour et former une œuvre qui ressemble à une mosaïque puisée d’un tissage qui peut être recomposée à l’infini à partir de papier en carton.

Pour la réalisation du projet, ces artistes dont l’artisane, se sont réunies en résidence, durant 10 jours, à Marseille, pour échanger leurs expériences, et développer ainsi ce projet.


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