Mme Naziha Laabidi, ministre de la Femme, de la famille, de l’enfance et des seniors a remis au musée du Bardo, le prix « Fatima Fihriya » pour l’accès des femmes à la formation et aux responsabilités professionnelles en Méditerranée.

Cette cérémonie, qui en est à sa troisième édition, est organisée par le ministère de la Femme, de la famille, de l’enfance et des seniors en partenariat avec l’Université Centrale représentée par sa directrice général Mme Houbeb Ajmi ainsi que l’association Med 21, conformément aux clauses de la convention de partenariat entre les trois parties.

Le jury, composé des trois partenaires susmentionnés, a consacré les lauréates du prix de cette troisième édition sur des critères prédéterminés et ce dans le cadre de la clôture de l’évènement « Tunis, capitale de la femme arabe 2018/2019 » dans la perspective du forum de Tunis de l’égalité des genres 2019.

Ainsi, le prix « Fatima Fihriya » fut décerné à Elizabeth Guigou, représentante de la rive nord de la méditerranée (la France), haute fonctionnaire et femme politique, membre du parti socialiste français et présidente de la Fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures, Anna Lindh.

La rive sud de la méditerranée (le Maroc) fut consacrée par le même prix en la personne de Aïcha Ech-Chenna, militante des droits humains et de la femme marocaine.

La lauréate tunisienne est Fatma Jallouli Ben Becher sociologue, conseillère à la mairie de Tunis durant plusieurs années et l’un des membres fondateurs du festival de la Medina ainsi que présidente fondatrice de l’Association ECUME (Echanges Culturels Méditerranées) qui a œuvré à promouvoir les arts et la culture tunisienne dans toute la Méditerranée.

Dans la catégorie des tunisiennes à l’étranger, le prix est allé à l’artiste tunisienne, engagée dans différentes causes sociales et humanitaires, notamment, le programme alimentaire mondial des Nations Unies, Hend Sabri.

Enfin,le prix «Fatima Fihrya » de l’hommage posthume, a été décerné à feu Habib Bourguiba, qui a libéré le pays du colonialisme et instauré les bases de la société moderne. Aussi visionnaire que révolutionnaire, Bourguiba a été précurseur dans la défense des droits de la femme en instaurant le code du statut personnel le 13 août 1956, réorganisant la famille par ; l’interdiction de la polygamie, le droit aux femmes de choisir leurs conjoints, l’introduction de la procédure légale pour les divorces.

Dans son allocution d’ouverture, Mme Naziha Laabidi a souligné que : « ce prix rend hommage aux femmes des deux rives de la Méditerranée qui se sont distinguées, dans les domaines de la formation, de la recherche et de la créativité. Des femmes savantes ou ayant occupées d’importantes responsabilités dans la société et militées pour la promotion de la formation des femmes et leur droit d’occuper des postes de responsabilités ».

Elle a ajouté que ce prix représente un témoignage des réalisations civiques de Fatima Al Fehriya, d’origine Kairouannaise, qui avait consacré toute sa fortune à la construction de la première université au monde, après l’Université Zitouna, ‘’La mosquée el Qaraouiyyîn’’ en 859 A.J.C et, à travers elle, à toutes les femmes qui ont marqué l’histoire de la Tunisie.

Le lendemain de la cérémonie le 14 Avril 2019 et dans la ville natale de Fatima Fihria, une salle à l’université de Kairouan sera baptisée à son nom.


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