La participation des femmes au pouvoir local, l’échange des expériences et le rôle des différents acteurs dans le renforcement de la participation des femmes au pouvoir local, ont fait l’objet de la conférence internationale organisée, les 26 et 27 septembre à Tunis, sur le thème “Femmes et pouvoir local”.

Evoquant la nécessité de renforcer la participation de la femme tunisienne au pouvoir local, Neziha Labidi, ministre de la femme, de la Famille et de l’Enfance a rappelé que le Chapitre VII de la constitution tunisienne de 2014 énonce des changements considérables. Citant les articles de la constitution qui favorisent l’implication de la femme, Labidi a fait référence à l’article 34 selon lequel “l’Etat veille à garantir la représentativité des femmes dans les assemblées élues”, et à l’article 46 qui stipule de protéger leurs droits, garantir l’égalité entre hommes et femmes et renforcer la parité.

La ministre de la Femme a mis l’accent sur l’effort de son département en faveur du renforcement de la participation de la femme tunisienne au pouvoir, affirmant que des mécanismes ont été mis en place afin d’appliquer les lois favorisant la parité, dont l’élaboration d’une stratégie portant sur l’appui de la prise de décision de la femme rurale. Plus de 3000 familles rurales ont été formées, dans ce cadre, pour la préparation des femmes au leadership, a-t-elle précisé.

Et d’ajouter, l’implication de la femme au pouvoir local impose de procéder d’abord à assurer l’autonomisation économique de la femme, a souligné la ministre.

” 1736 projets réalisés par des femmes ont été financés, en fin du mois d’août, par le ministère en collaboration avec la banque tunisienne de solidarité (BTS), dans l’objectif d’assurer une émancipation économique des femmes et de leurs familles “, a ajouté Labidi.

De son côté, Riadh Mouakhar, ministre des Affaires locales et de l’Environnement, a mis en relief la nécessité de la quête des pistes d’appui au rôle de la femme tunisienne dans le pouvoir local, citant l’exemple des prochaines échéances politiques en Tunisie, en l’occurrence les élections municipales. Cette étape, a-t-il expliqué, est une opportunité pour consacrer les principes de la constitution.

Mouakhar a rappelé, dans ce même cadre, que son département a veillé à améliorer et à mettre en place les mécanismes et les législations afin de les adapter à ce principe de parité, en intégrant l’approche genre dans tous les programmes du ministère et en veillant, aussi, à assurer l’égalité entre la femme rurale et la femme citadine.

Près de 300 femmes ont été formées dans le cadre de la préparation des femmes tunisiennes à devenir des femmes actrices politiques, a-t-il précisé.
Pour sa part, William Massolin, chef du bureau du Conseil de l’Europe en Tunisie a affirmé qu’il faut que ce cadre législatif tunisien soit mis en application pour consacrer l’égalité des chances dans la participation au pouvoir.

Il a évoqué, à cette occasion, l’importance de l’échange des expertises et de la comparaison des situations en la matière entre les différents pays.

Cette conférence internationale organisée à l’initiative du ministère de la femme, de la famille et de l’enfance et du ministère des Affaires locales et de l’Environnement a réuni différents participants, dont des responsables gouvernementaux et des institutions publiques, des collectivités locales, des parlementaires, des experts internationaux, des représentants de missions diplomatiques et d’organisations internationales, ainsi que des organisations de la société civile et du secteur académique.


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