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Des Zitouniens appellent à retirer l’initiative législative sur l’égalité dans l’héritage

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Des Oulémas, Cheikhs et professeurs de la Zitouna ont appelé au retrait de l’initiative législative relative à l’égalité dans l’héritage. Ils ont proposé, au cours d’une rencontre mercredi à Tunis, l’élaboration d’un code de conduite juridique fixant les limites des attributions des députés en ce qui concerne les initiatives législatives.

Les participants à la rencontre, consacrée à la question de l’héritage dans la Chariaa, ont souligné que la Constitution tunisienne interdit la révision des dispositions des règles de l’Islam à ce sujet.

L’ancien ministre des Affaires religieuses Noureddine Khademi estime, à ce propos, que la position de la Chariaa à travers le Coran et la Sunna est claire et catégorique, et ce, à l’unanimité de la Oumma depuis 14 siècle.

L’appel à changer les dispositions sur l’héritage constitue, selon lui, une atteinte à la Chariaa islamique qui risque d’attiser davantage les tensions. Il a exhorté le parlement à retirer cette initiative et à s’intéresser, plutôt, aux questions réelles et aux priorités nationales à l’instar du développement, l’emploi, la santé et l’enseignement.

Pour le professeur de l’université de la Zitouna Slimane Chaouchi, « pareilles initiatives traduisent un déclin intellectuel, juridique et éducatif ». Il considère qu’il s’agit d’un débat provoqué pour distraire les Tunisiens des vraies questions.

De son coté, l’avocat Fethi Laayouni a fait observer que la Constitution a renforcé le référentiel islamique des législations tunisiennes, citant l’article 6 qui stipule que « l’Etat est gardien de la religion.

Il garantit la liberté de croyance, de conscience et de libre exercice des cultes (…) ». Début mai, le député Mehdi Ben Gahrbia a proposé un projet de loi sur l’égalité homme-femme dans l’héritage.

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