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Le nombre des syriens qui séjournent, actuellement, en Tunisie, se situe, selon, les résultats d’une enquête menée auprès des enfants des communautés syrienne et libyenne établies en Tunisie, entre 9 mille et 12 mille environ.

Selon la même source, le nombre des libyens qui vivent en Tunisie est estimé entre 200 et 250 mille personnes.

L’étude menée par le bureau d’étude et statistique Sigma Conseil, a révélé que les trois quarts des syriens sont entrés, légalement, en Tunisie mais y séjournent illégalement suite à l’expiration de leur titre de séjour et que 2000 enfants sont menacés d’abandon s’ils ne sont pas pris en charge.

Par ailleurs, 99% des Libyens séjournent, légalement, en Tunisie, a fait savoir le directeur de Sigma Conseil, Hassen Zargouni, lors d’une conférence de presse organisée, vendredi à Tunis, à l’initiative de l’association tunisienne de défense des droits de l’enfant (ATDDE) en collaboration avec le bureau du Fonds des Nations Unies pour l’enfance en Tunisie (UNICEF) sur le thème « l’accueil des enfants réfugiés entre le droit international et les mécanismes nationaux ».

Selon l’étude réalisée par Sigma Conseil, la plupart des ressortissants syriens vit dans les quartiers populaires périphériques de la capitale et que 36,6% d’entre eux sont venus de la capitale syrienne Damas, 30,1% de la ville de Homs et 17,6% de la ville d’Edlep.

44% des réfugiés syriens ont choisi de séjourner en Tunisie parce qu’ils ont des proches qui y sont établis tandis que 28,2% d’entre eux ont été attirés par les loyers à bas prix.

Selon la même étude, 58,4% des réfugiés syriens sont satisfaits des conditions de séjour en Tunisie, 50% d’entre eux gagnent leur vie grâce à la mendicité, 28,5% travaillent dans le commerce parallèle et 20% bénéficient des services offerts par les organisations internationales.

Les dépenses de la moitié des réfugiés syriens sont consacrées à l’alimentation et à la santé, indique la même source qui ajoute que 73,5% trouvent des difficultés à payer le loyer. Par ailleurs, selon l’étude, 62,7% des enfants syriens sont inscrits dans des établissements scolaires et plus de 80% d’entre eux poursuivent leur scolarité dans des écoles publiques. L’étude ajoute que 63,3% des enfants n’ont pas pu rejoindre les bancs de l’école pour des raisons purement matérielles.

91% des réfugiés syriens entretiennent de bonne relations avec leurs voisins tunisiens et 40% d’entre eux ont exprimé le souhait d’obtenir le droit d’asile pour pouvoir s’installer en Tunisie. Concernant les réfugiés libyens, l’étude a montré qu’ils habitent, généralement, dans des quartiers résidentiels.

90% d’entre eux se sont dits, entièrement, satisfaits des conditions de séjour en Tunisie et que 62% arrivent à subvenir à leurs besoins grâce à l’épargne. 20,7% des enfants libyens dont le nombre total s’élève à 50 mille enfants poursuivent leurs scolarité (47,4% sont inscrits dans des établissements privés contre 20% dans des établissements publics).

54% des enfants libyens ont été empêchés de poursuivre leur scolarité pour des raison d’ordre administratif tandis que 15% ont dépassé l’âge maximum d’entrée à l’école. Moez Chérif, Président de l’ATDDE a souligné, à cette occasion, que l’augmentation du nombre des réfugiés syriens et libyens en Tunisie est à l’origine de la réalisation de cette enquête dans l’objectif de connaître leurs préoccupations.

Il a ajouté que la situation de la communauté syrienne est très difficile par rapport à la communauté libyenne, notamment, sur le plan financier. il a appelé les institutions internationales et la société civile à venir en aide aux réfugiés syriens pour les aider à subvenir à leurs besoins, mettant en garde contre la situation des enfants qui, estime-t-il, menace l’avenir de toute une génération.

De son côté, le directeur du bureau de l’UNICEF à Tunis, Georges Gonzalez a souligné que la coopération entre l’ATDDE et l’UNICEF vise à élaborer un programme d’action bien précis et une stratégie claire pour soutenir les efforts déployés par le gouvernement tunisien en matière de protection et de prise en charge des enfants réfugiés pour leur permettre de s’intégrer dans la société.


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