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HAICA: Etude sur la sexualité et les médias en Tunisie

L’absence d’experts qualifiés participant aux programmes qui abordaient des sujets de sexualité, (notamment des émissions de téléréalités), ne fait que créer le buzz, en mettant en relief des volets qui pourraient porter atteinte à la vie privée des participants, indique un rapport de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA).

En présentant vendredi le rapport de la HAICA, lors d’un atelier de travail sur le traitement médiatique de la sexualité, Chawki Sidani, rapporteur (HAICA), a indiqué que les termes utilisés dans certains programmes ont un simple objectif de créer le buzz, loin de vouloir établir une analyse des cas, venus témoigner.

Passer en revue certains détails relatifs à la relation sexuelle et l’insistance de certains animateurs de débat de mettre en relief ces détails, n’aident pas à comprendre les cas présentés mais plutôt, ils ne font que les embarrasser, selon le rapport.

La liberté d’expression après la révolution du 14 janvier 2011 a permis d’ôter le caractère de prohibé quant au traitement de la sexualité dans les médias, qui était un sujet tabou, offrant ainsi l’occasion d’aborder fréquemment de tels sujets dans la presse, précise le rapport.

Ines Derbel membre de la société tunisienne de sexologie et psychiatre experte en sexologie a expliqué, que parmi les défaillances relevées en matière de traitement médiatique de la sexualité, figurent notamment le manque de vérification d’identité des experts et de leur qualification pour leur confier la charge d’analyse de tels sujets.

Faire recours à des personnes non expertes en la matière ne fait que véhiculer de fausses idées sur la vie sexuelle ce qui aura un effet secondaire sur l’opinion publique, a-t-elle ajouté.

Le président de la HAICA, Nouri Lajmi, a indiqué pour sa part, qu’évoquer le sujet de traitement médiatique de la sexualité a pour objectif d’aboutir à des recommandations permettant d’améliorer le traitement de ces sujets en médias et inciter à une autorégulation au sein des établissements médiatiques qui ont le devoir de respecter la déontologie de la presse.

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