1002365_10201908260536286_44557664_nLe 13 août représente une journée spéciale en Tunisie, la Fête de la femme. Une date qui commémore la promulgation du Code du statut personnel (CSP), il y a 57 ans.

Aujourd’hui, et même après une révolution, la femme tunisienne tente de préserver ses acquis et résiste pour continuer la bataille afin que triomphent modernisme et égalité dans la société tunisienne.

Hier, au Bardo, nous avions rendez-vous encore une fois avec une démonstration de force, cette fois féminine, une mobilisation encore plus importante que celle du 6 août mise en avant par «Hrayer Tounes» (femmes libres de Tunisie).

La Tunisienne a donc répondu présente, s’est mise sur le devant de la scène au Bardo ou l’avenue Habib Bourguiba, mais le seul souci c’est que comme des barbelés dichotomes séparent le Bardo en menaçant ainsi l’unité nationale, des tensions politiques ont séparé hier les Tunisiennes.

O comme nous aurions aimé voir les Tunisiennes unies et alliées hier!

A notre grand désarroi, nous fumes très vites déçues; en Tunisie, ce 13 Août 2013 est fêté de deux manières: il y a le “13 août hallal” du côté de l’avenue Habib Bourguiba et le “13 août laïc” de l’opposition du côté du Bardo. Les femmes ont certes envahi le champ de bataille mais il ne s’agit pas de la révolution de la femme qui est arrivée aux portes du Bardo mais uniquement d’une masse de femmes qui a rejoint l’opposition..

Ennahdha, l’ombre d’une femme

Au lendemain des manifestations, on comptait le nombre des protestantes de chaque côté. Seules quelques centaines de femmes, dont le nombre n’a pas dépassé 2.000 voire 5.000, ont répondu à l’appel du mouvement Ennahdha pour une marche à l’occasion de la Fête de la femme, mardi 13 août, à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, malgré la mobilisation des organisateurs. C’est grave docteur?

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Au Bardo, des dizaines de milliers de manifestants

18H57, une foule gigantesque qui s’étend sur 2 km, des hommes présents également et des slogans qui ne résument pas totalement ce que cette manifestation signifie. Une pancarte élevée par un trentenaire nous a amusés: «Nous on adore nos femmes eux ils le tchador»; «hommage à la première femme médecin dans le monde arabo-musulman, Tawdhiha Ben Cheikh diplômée n°1936»; «Dégage»; «Vive la femme»; «La femme est une révolution», et d’autres encore.

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Le mot de la fin

Qui sait, ce seront peut-être les femmes qui sauveront ce pays de la déRIVE?

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