Les maladies cancéreuses affectent directement ou indirectement la fertilité et le stock d’ovules des femmes, notamment par le biais de médicaments à base d’hormones et de substances chimiques qu’elles reçoivent au cours du traitement, ce qui nécessite le recours à des techniques de préservation de la fertilité, ont indiqué des médecins spécialistes, mercredi, lors d’une journée scientifique sur ” le cancer du sein chez les jeunes femmes et son impact sur la santé sexuelle et la fertilité “.

Les intervenant ont indiqué au cours de cette rencontre organisée à Tunis par la délégation régionale de la famille et de la population à l’Ariana, que les jeunes femmes atteintes de maladies cancéreuses doivent préserver leur fertilité en congelant leurs ovules ou embryons avant le début du traitement.

Les techniques adoptées pour préserver la fertilité des femmes atteintes de cancer sont principalement la congélation des ovules pour les jeunes femmes non mariées et la congélation des embryons pour les femmes mariées, ou la congélation d’une partie du tissu ovarien, à réimplanter dans l’utérus des femmes atteintes d’un cancer immédiatement après la fin du traitement.

Le Professeur de biologie de la reproduction et généticienne, Dr Ghaya Merdassi a souligné la nécessité pour les jeunes femmes atteintes de cancer de prendre conscience de l’importance de la technique de préservation de la fertilité pour éviter l’infertilité, notant que le médecin en charge de leur cas joue un rôle majeur en les guidant vers cette option au moment opportun, c’est-à-dire avant de commencer le traitement.

Merdassi a déclaré que le coût élevé des techniques de préservation de la fertilité pour les jeunes femmes atteintes de cancer qui appartiennent à des familles nécessiteuses reste le plus grand obstacle à la réalisation du rêve de maternité pour cette catégorie.

Pour sa part, le professeur d’oncologie à l’Institut Salah Aziz et membre du Comité national de dépistage du cancer du sein, Hatem Bouziane, a souligné qu’environ 12% des femmes atteintes d’un cancer du sein en Tunisie ont moins de 35 ans, selon les de 2017, qualifiant ce taux de “peu rassurant” par rapport aux pays européens (4 pc).

De son côté, la déléguée régionale à la famille et la population et sexologue, Narjes Ben Ammar, a appelé à redoubler d’effort afin d’aboutir à la rénovation des dispositifs de l’unité de dépistage du cancer du sein dans la délégation régionale de l’Ariana, faisant référence aux appareils de mammographie et de radios usés, qui sont utilisés depuis 17 ans.

Elle a souligné que la délégation régionale de la famille et de la population de l’Ariana est la seule délégation dotée d’une unité de dépistage et fournit des services médicaux gratuits aux femmes atteintes de cancer du sein, révélant que ces services sont devenus limités et ne couvrent pas les besoins de toutes les patientes en raison du manque de capacités matérielles et humaines.

Pour sa part, le directeur de l’Office national de la famille et de la population, Habib Ghédira, a indiqué que le nombre total de consultations médicales de l’Office en matière de lutte contre le cancer du sein a atteint environ 86 000 consultations en 2020 dans plusieurs régions du pays, en plus de 4245 opérations de dépistage du cancer du sein, qui ont permis la découverte de 221 cas.


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