société-tunisie-marocAu moment où la classe politique tunisienne s’amuse à parler, à faire des discours sur l’Afrique et sur l’intérêt pour ce continent, le Maroc poursuit l’adage «C’est celui qui en parle le moins qui en mange le plus». Suite et non fin de l’engagement du Maroc sur l’Afrique, l’annonce récente du rachat de 6 filiales africaines d’Etisalat par Maroc Telecom pour 457 millions d’euros, un CA additionnel de 445 millions d’euros et 8 millions de clients GSM. Pendant ce temps, la Tunisie perd sa seule filiale en la matière en Afrique.

La classe politique tunisienne a excellé en discours sur l’Afrique, en séminaires, alors qu’en pratique aucune initiative n’a été concrétisée malgré la demande des opérateurs économiques.

Ainsi, aucune nouvelle ligne aérienne par Tunisair depuis 2010, alors que, dans une communication publique, cette dernière affirmait vouloir ouvrir 5 nouvelles lignes sur l’Afrique dès 2014.

Par ailleurs, la politique des visas reste la même pour les Africains (Lire notre article: La Tunisie et l’Afrique : Forum de Tunis de l’IACE… Trop tard!). De ce fait, certains n’hésitent pas à qualifier la Tunisie de «pays raciste» qui continue à imposer des visas injustes à plusieurs ressortissants africains. Sinon comment justifier qu’un visa soit exigé à des voyageurs venant du Bénin, Togo, Burkina Faso, Congo, Angola, etc., alors que ce n’est pas le cas pour ceux venant du Mali, Niger, Libye, Mauritanie ou Guinée ? Pourtant, du point de vue sécuritaire et migratoire, ces derniers pays sont le bastion des mouvements djihadistes terroristes. D’ailleurs, à Chaambi, on détecte et trouve les traces de combattants venus de Libye, Mauritanie ou du Mali.

Rappelons que la politique des visas en Tunisie date des années 60, et elle est l’œuvre du ministère de l’Intérieur qui l’impose au ministère des Affaires étrangères. Allez comprendre quelque chose.

En plus, la Tunisie applique à nos amis africains des conditions de séjours racistes. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les conditions d’octroi de la carte séjour aux étudiants africains dans les postes de police, des va-et-vient, des tracasseries administratives, et pour finir la taxe de 420 dinars à la sortie si l’intéressé n’a pas de carte de séjour, alors que ce n’est pas de sa faute.

La suite: Politique africaine: Les Marocains agissent, les Tunisiens dans le discours


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