Militante et grande figure du journalisme tunisien et une férue du cinéma, de la culture et des Arts, Noura Borsali est décédée suite à un subit malaise, dans la nuit de lundi à mardi, ont rapporté ce matin plusieurs médias nationaux en ligne.

L’annonce de son décès a été également relayée sur les réseaux sociaux par ses collègues journalistes, amis parmi les artistes et tous ceux qui l’ont côtoyé du monde des arts et de la Culture, regrettant la perte d’une figure emblématique de la scène médiatique et culturelle tunisienne et une dame d’exception qui a beaucoup milité pour les droits et les libertés autant des femmes que des hommes.

Intellectuelle tunisienne, à plusieurs casquettes, Noura Borsali était à la fois journaliste, écrivaine, critique, militante et essayiste. Diplômée en Etudes Approfondies de Sémiologie (Science et analyse des textes), à l’Université Paris VII (Jussieu), l’universitaire a enseigné les Lettres françaises à la Faculté de sciences juridiques, sociales et politiques de Tunis.

Depuis le début des années 80 et jusqu’à son décès, Borsali a eu plusieurs collaborations avec des médias tunisiens, journaux et magazines, dont certains en ligne, comme “Le Maghreb”, “Réalités” et “Nawaat”.

Chroniqueuse et reporter politique en Algérie, au Maroc, et en Egypte, elle avait assuré dans ces pays, sur des périodes successives, la couverture d’élections présidentielles, législatives et municipales.

Critique de cinéma, ancienne présidente et vice-présidente de l’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (ATPCC), Noura Borsali était une férue du 7ème Art aussi bien que du théâtre et de la musique. En 2010, elle était membre de jury dans des manifestations cinématographiques nationales, comme le Festival international du film amateur de Kélibia (FIFAK) et les Journées cinématographique de Carthage (JCC).

Elle est auteur de quatre ouvrages sur l’histoire de la Tunisie contemporaine dont des essais politiques et reportages journalistiques, publiées en 2008. Au premier trimestre de l’année de leur publication, ses deux premiers titres, “Livre d’entretiens avec Ahmed Ben Salah” et “Bourguiba à l’épreuve de la démocratie”, ont été au top des ventes à Tunis.

Au cours du mois d’avril de la même année 2008, elle avait publié, “Algérie, la difficile démocratie…Regards d’une journaliste tunisienne sur l’Algérie de l’après octobre 1988”.

Son livre “Bourguiba à l’épreuve de la démocratie” a eu droit à une seconde copie en 2012, pour être ensuite traduit vers l’Arabe, en 2016.

En 2013, Borsali est lauréate du prix Zoubeida Bchir 2013, dans le domaine des recherches sur la femme et le genre social, pour son opus “Tunisie: le défi égalitaire. Ecrits féministes”, publié en 2012 aux éditions Arabesques, en 2012. Ce prix, instauré en 1995, lui a avait été décerné par le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif) qui récompense, annuellement, cinq œuvres littéraires et scientifiques féminines.

Au cours de son parcours, Noura Borsali a longtemps combattu pour les droits, notamment ceux de la femme. Elle a été membre indépendant de la Haute Instance pour la protection des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique (2011), du Comité supérieur des droits de l’Homme (2012) et de l’Instance Vérité et Dignité (2014).


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