Mohamed Dziri est un forgeron pas comme les autres, vraiment pas comme les autres… passionné depuis l’enfance par le métal, il entre en apprentissage à16 ans et ouvre son premier atelier à 18. Il aime ce travail de force virile qui donne naissance à des vraies œuvres artistiques, fruits d’une sensibilité indécelable au premier abord. Et c’est vrai qu’avec son physique de viking, on ne l’imagine pas s’extasier sur un buste d’Aphrodite ou passer des heures et des heures pour forger, que dis-je sculpter des oiseaux de fer…

Et pourtant, Mohamed Dziri s’est pris de passion pour les antiquités romaines, il admirait le travail des anciens et s’est  mis à écumer les musées. Il voulait comprendre le secret des maitres des forges d’autrefois qui ne disposaient pas alors du matériel d’aujourd’hui et de cette « hérésie » qu’est pour lui la soudure. Il a alors travaillé sans relâche pendant 5 ans mettant tout son temps et son argent pour découvrir ce secret et renouer avec un patrimoine perdu, un savoir faire tunisien ancestral et oublié. C’est ainsi qu’il a laissé tomber la soudure et s’est mis à la forge, la vraie, celle qui rougit et déforme le métal, qu’il a commencé à faire même ses clous lui-même.

Rien ne l’amuse plus que les défis, rien ne lui procure plus de plaisir que de créer une forme après avoir sué sang et eau… il parle avec le feu et dialogue avec la matière. Doué pour le dessin sans jamais l’avoir appris, il s’est mis à croquer les dieux et déesses de nos  mosaïques pour les recréer en métal avec, évolution de son art oblige, un mélange de plus en plus compliqué de matériaux tel que le bois par exemple.

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