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Pas vraiment facile d’être un parent d’ado ! L’adolescent demande à être compris mais tout en préservant son intimité. En vous contrariant, votre ado en crise exige d’être considéré et reconnu et surtout à affirmer ses choix. Cette étape de la vie est appelée “l’âge bête” ou “l’âge ingrat”, car les enfants se montrent agressifs, révoltés, mal dans leur peau et à la recherche de soi. Voici comment gérer la situation en tant que parents :

Rappelez souvent les règles à respecter ! Le rappel des règles rassure en fait l’adolescent sur l’attachement de ses parents à son égard, alors qu’à l’inverse, le laisser faire est souvent interprété par le jeune comme de l’indifférence ou du rejet. Surtout qu’avec le danger, certains ados ne ressentent pas l’obligation de chercher toujours plus loin leurs limites.

Réinstallez la communication entre vous! Débordé par ses émotions ou éprouvant un profond mal-être, l’adolescent peut alors être amené à des conduites de rupture, notamment la cessation de la communication et le renferment sur soi. Ces comportements, qui peuvent aller de la simple rupture brutale d’une discussion familiale en plein milieu d’un repas au silence permanent, comme si vous ne viviez pas ensemble, mais à côté l’un de l’autre. Alors, le mieux est de ne jamais hésiter à prendre l’initiative pour aller le chercher dans sa chambre et de bavarder avec lui.

Couvrez-le d’affection même s’il se montre résistant ! Trouvez des façons simples de prouver tous les jours à votre ado que vous l’aimez : soyez affectueux, félicitez-le et ayez du plaisir ensemble. Dites-lui verbalement que vous l’aimez et que votre amour de mère ou de père ne changera jamais, c’est toujours rassurant car un ado a tendance à se sentir, tout le temps, rejeté et mal-aimé, même de la part de ses parents.

Pas de jugements ni de dévalorisation ! L’astuce est d’être à la fois ses parents et ses copains à cette étape de sa vie. Apprenez à ne pas le juger pour le punir et le dévaloriser tout de suite, mais sachez l’écouter activement d’abord. Cela permet de détecter ses besoins et ses souffrances et de lui donner les conseils dont il aurait besoin sans avoir à mettre le doigt sur ses fautes. Au contraire, il faut savoir valoriser ses bons actes afin de lui donner davantage confiance en ses capacités mentales.

Le ramener doucement sur le droit chemin: Le fait de vouloir éviter les désaccords et les conflits n’est pas une bonne chose, car il vaut mieux de franches explications où chacun peut s’exprimer que des silences et des non-dits qui entretiennent les tensions, avec le risque de voir ces dernières resurgir là où on ne les attend pas. Donc, copains avec lui oui, mais il faut jouer votre rôle de parents quand vous le voyez déraper du bon chemin. Une bonne leçon de morale est toujours efficace mais il ne pourra en tirer les conclusions que si elle est donnée au clame et avec une explication claire et argumentée. Par exemple : pour lui défendre de traîner tard le soir dehors, le mieux est de lui expliquer que c’est plutôt pour son bien car il risque d’être en danger le soir, que de lui crier dessus et lui donner un ordre sec et sans plus !

Pas de tabou entre vous ! Votre rôle en tant que parent d’enfant est maintenant dépassé : il faut y changer quelque chose, c’est inévitable ! Parler de sexe en est une. C’est une question très embarrassante certes, mais qu’il faut traiter absolument car si vous ne lui expliquez pas les choses, comme tous les ados, le vôtre est curieux, et se tournera vers d’autres personnes ou à internet pour trouver une réponse. Il vaut mieux lui expliquer par vous-même, ainsi il ne sera pas induit en erreur, surtout qu’à cet âge les hormones sont en pleine effervescence dans son corps en changement.

Quand consulter ? L’adolescence est une étape normale de la vie mais certains signes permettent de détecter les comportements extrêmes maladifs. Ainsi, la désocialisation et la déscolarisation permettent de tirer la sonnette d’alarme. Tout comme les troubles des conduites alimentaires : l’anorexie et la boulimie, les tentatives de suicide, la fugue, la prise de drogue ou d’alcool, le vol et l’agression physique des autres. Dans ce cas, n’hésitez pas à vous orienter vers une thérapie.

 Sonia Matoussi



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