rentrée

Dans quelques jours, c’est la rentrée scolaire et universitaire 2014-2015. Un événement d’envergure aussi bien pour les parents que pour les élèves. Certaines familles ont déjà commencé à préparer les cartables de leurs enfants, leurs fournitures scolaires et par la même occasion choisir payer les garderies!

Un grand travail auquel les parents doivent faire face aussi bien sur le plan économique que psychologique. Une rentrée scolaire habituellement mouvementée et stressante, mais elle risque de l’être davantage cette année!

En effet, depuis le 25 août, le syndicat général de l’enseignement secondaire a menacé “de boycotter la rentrée”.

Déjà, le système éducatif tunisien a du mal à se stabiliser depuis 2011 face à la crise politique et sécuritaire dont le pays supporte, auquel s’ajoutent les problèmes socio-économiques illustrés par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

Le syndicat général de l’enseignement secondaire relevant de UGTT est déterminé à boycotter la rentrée en cas de non satisfaction de ses revendications, a affirmé mardi son secrétaire général, Lassaad Yacoubi.

Le syndicaliste a souligné que les professeurs ne reprendront les cours qu’après obtention de tous leurs droits et satisfaction de leurs revendications mentionnés dans l’accord du 3 juin 2013. Accord trouvé entre le syndicat d’une part et les ministères de l’Education et de la Jeunesse, des Sports, de la Femme et de la famille, d’autre part.

L’accord concerne la réduction des heures de travail, l’indemnité de l’enseignement dans les zones de roulement, les heures supplémentaires, les promotions professionnelles et la régularisation de la situation des maîtres principaux d’éducation physique.

Le SG du syndicat a ajouté que des mouvements de protestation seront observés d’ici le 13 septembre 2014 dans toutes les directions régionales de l’éducation pour revendiquer l’application de l’accord. «Suite à l’accord conclu le 3 juin 2013, des textes de loi ont été publiés dans le journal officiel de la République tunisienne mais les ministères refusent encore de les mettre en œouvre», a-t-il déploré. Et d’ajouter qu’aujourd’hui encore «les emplois du temps ont été préparés sans tenir compte de la réduction des heures d’enseignement, l’indemnité de roulement n’a pas été versée, les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées et 70% des promotions professionnelles n’ont pas été annoncées».

Une situation que déplorent notamment les parents d’élèves qui ne savent toujours pas si la rentrée scolaire va avoir lieu «normalement» ou pas ! A se demander même si les négociations entre les deux camps ont abouti à un accord, et que ce dernier a été publié dans le Journal Officiel de la République Tunisienne.

A noter que l’accord du 3 juin 2013 prévoit la réduction des heures d’enseignement, le doublement du montant de la prime de rentrée scolaire sur deux tranches, l’augmentation du nombre des bourses universitaires accordées aux enfants des enseignants du secondaire.

Il s’agit, également, de l’octroi, à partir de septembre 2013, d’une indemnité aux enseignants affectés dans les postes de roulement, la régularisation de la situation des professeurs suppléants et des maîtres principaux d’éducation physique en exercice après le 30 juin 2005 devant être intégrés au grade de professeur du premier cycle à partir du 14 septembre 2013.

En définitif, il est évident que le gouvernement perpétue le  jeu «du chat et la sourie» avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à savoir le syndicat général de l’enseignement secondaire et dont les élèves et leurs parents payent le prix !

 

 


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