Les résultats d’un sondage d’opinion réalisé au cours du premier trimestre de l’année en cours sur un échantillon de 1026 citoyens tunisiens dont 103 médecins ont révélé que 77% des Tunisiens acceptent le don d’organes et que les jeunes sont les plus convaincus de ce geste de solidarité sociale et humaine (74%).

Les résultats de ce sondage ont été présentés, mardi par le chef de service de pédiatrie à l’hôpital Charles Nicolle, Taher Gargah lors d’une rencontre sur le rôle des médecins, cadres et agents de la santé dans la diffusion de la culture de don d’organes, organisée à la faculté de médecine de Tunis à l’occasion de la célébration de la journée nationale de don d’organes.

Les résultats ont démontré que deux sur cinq des médecins interrogés et environ 32% des citoyens ignorent l’existence d’une loi sur le don d’organes en Tunisie alors que 64,3% des personnes interrogées savent que cette loi existe mais n’ont aucune idée sur son contenu.

Concernant l’acceptation du don d’organes, 89% des personnes interrogées ont exprimé leur consentement au don d’organes au profit des parents, des enfants (88,4%), du conjoint (77,9%) et pour un inconnu (44,4%).

Pour 53,6% des sondés, le don d’organes signifie un don de vie, 12,3% le considèrent comme un acte humanitaire, 7,25%, une action bénévole et 1,2% l’associent à un nouvel espoir. 2,5% des interviewés ont répondu que le don d’organes est interdit par la religion, 5% estiment qu’il est possible après le décès et 1,6% sont persuadés de l’existence d’un trafic d’organes.

Selon les personnes interrogées, les obstacles qui entravent le don d’organes sont multiples citant, notamment, le facteur religieux, l’intégrité physique, le manque de sensibilisation, l’absence de confiance dans le cadre médical et la crainte face au manque de transparence et de garanties juridiques.

Gargah a présenté un ensemble de recommandations relatives, notamment, à la nécessité de fournir l’information, de renforcer le dialogue et la communication avec les citoyens, de rassurer les citoyens et de les associer à la question du don d’organes qui est, selon lui, un problème de société.

Il a, en outre appelé, à l’élaboration d’une stratégie nationale de sensibilisation au don d’organes dans les espaces publics et à inclure la matière de transplantation d’organes dans les programmes scientifiques des facultés et écoles de santé.


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