éco-féminismeCatherine Larrère est philosophe, auteure avec Raphaël Larrère de Du bon usage de la nature (Champs Flammarion), explique le concept d’éco-féminisme.

L’éco-féminisme s’interroge sur le lien entre les femmes et la nature. Les mouvements féministes qui ne se posent pas de questions sur la nature ne sont pas des mouvements féministes complets. Les environnementalistes nous parlent de la relation entre l’Homme et la nature sans préciser de quel Homme il s’agit.

Des travaux historiques ont démontré le lien entre la domiciliation de la nature et la domiciliation des femmes articulée autour de la modernité.

Ce rapport entre femmes et nature est mis en exergue par les femmes du tiers monde, notamment en Inde et au Kenya; les femmes en tant que base de la démographie qui est considérée comme un problème environnementaliste dans les pays du Sud, le rôle agricole joué par les femmes dans ces pays-là aiguise du lien existant entre femme et nature, d’où la nécessité de développer le concept de féminisme vert.

Définition

L’éco-féminisme est une philosophie et un mouvement nés de l’union des pensées féministes et écologistes. Pour ce mouvement, le comportement de domination et d’oppression des femmes est le même que celui qui contribue au saccage environnemental.

Dans les années 1970, des villageoises indiennes avaient fondé le mouvement «Chipko», un mouvement de protestation contre la déforestation, exemplaire d’une action éco-féministe avant la lettre.

Le terme éco-féminisme fut publié pour la première fois en 1974 dans le livre de Françoise d’Eaubonne, «Le féminisme ou la mort», mais ses principes auraient déjà été énoncés en 1962 par Rachel Carson, dans son livre Silent spring («Printemps silencieux»). Par son retentissement, ce livre a contribué à l’interdiction du DDT aux États-Unis.

M.E.B

 

 

 


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